Souvenez-vous : dans une interview accordée à Bondy Blog, Richard émettait quelques réserves sur les langues anciennes, dont on pouvait regretter la perte, et menacées de disparition. « On va donc remettre du latin et grec pour tout le monde en France ? On va retourner au lycée d'il y a 50 ans ? Arrêtez ! Ce n'est pas possible », rétorquait sereinement le directeur de Sciences-Po.
Plaider pour les langues anciennes
Mais les enseignants « ont su montrer l'intérêt des langues et cultures de l'antiquité : enrichissement du vocabulaire français, apprentissage de la langue française et des langues qui puisent dans ces racines communes (anglais, espagnol, italien, allemand), visite dans l'histoire ancienne et les mythes dont sont nourries notre histoire, ainsi que la littérature et l'art de la Renaissance à nos jours ».
Qui est conservateur ?
Mais une réalité compte : « Non, M. Descoings, il ne faut pas innover à tout prix et à n'importe quel prix renier l'histoire en refusant aux élèves de comprendre le patrimoine européen. Vous refuseriez en même temps à un grand nombre de jeunes élèves défavorisés ou issus de l'immigration un moyen d'intégration fondamental. »
Et non, latin et grec ne sont pas élitistes. Et moins encore, n'appartiennent à un lycée d'il y a cinquante ans. « Ignorez-vous, M. Descoings que les professeurs de langues anciennes ont compris l'intérêt des TICE depuis au moins 15 ans, qu'ils ont œuvré à la rénovation pédagogique de leurs disciplines ? », affirme la CNARELA. Bien d'autres ressources sont disponibles en ligne, comme elle le souligne.
« Alors, M. Descoings, cessez de diffuser ces lieux communs éculés sur le latin et le grec. Qui est conservateur, vous ou nous ? » On retrouvera le même message sur la page d'accueil de leur site.