Nous avons pris la rue Saint Jean. La rue principale du Touquet Paris Plage. Il y avait beaucoup de monde dans cette rue ce dimanche là. C'était juste après le marché, le stand de bric et de brac. Dans la rue Saint Jean, étroite, cernée d'immeubles anglosaxons, tout le monde s'arrête pour prendre une crèpe ou une gauffre. Les "Tiens, tu ne t'arrêterais pas ici pour prendre un petit truc à grignoter" fusent. Le vent était glacé ce jour là.
Quelle importance! Nos glaces à la main, nous sommes descendus sur la plage tous ensemble. Cela faisait si longtemps que nous ne nous étions pas retrouvés ainsi. Les immeubles blocos jonglaient avec d'adorables maisons, nous faisaient front sur l'esplanade.
Je suis passée devant le bar Heineken qui longe la plage, sans y prêter la moindre attention. Ce n'est que plus tard que j'y ai repensé, comme on pense à un dock désafecté. De quoi pouvait-il bien vivre ce bar? Il n'y avait pas un chat à l'intérieur.
Un dimanche au Touquet me ramène dans les années quatre-vingt-dix. Cette ville est comme figée, aussi rétro que la fête foraine. Cette ville est une fête foraine dont les couleurs passées nous agressent et nous enchantent.
Mais ce ne sont pas mes souvenirs.
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