Après Neuf Mesnil, voilà Quievrechain : merci au maire qui fait honneur à la solidarité républicaine !

Publié le 10 juin 2009 par Michelmi

Après avoir remis le chèque de 1000 euros pour les sinistrés de la tornade, les 25 marcheurs sans papiers sont arrivés aujourd’hui à Quiévrechain...

Le Maire les a reçu à 18h en présence de la presse pour les féliciter de leur geste fraternel pour les sinistrés qui montre que même la solidarité est une valeur essentielle de l’humanité surtout quand elle vient de la part, pour paraphraser le Maire de Neuf Mesnil, « de la part des plus démunis des démunis ».

Bravo aux militants amis des sans papiers en lutte qui se sont mobilisés pour co-voiturer les sans papiers jusqu’à Jeanlain.

Les marcheurs sans papiers sont reçus aujoud'hui à l’usine Bombardier/ANF par les snydicalistes et les travailleurs à 16h.

« On a marché, on a marché de Maubeuge à Lille, pour rappeler à M. Sarkozy, pour rappeler au fils d’immigré que : la solidarité c’est l’intégration, l’intégration c’est les papiers ». Voilà une chanson que les Maires de Neuf Mesnil et de Quiévrechain ont beaucoup apprécié.

Roland Diagne et Daniel Leferme, au centre, aux côtés des marcheurs du CSP 59

Le comité des sans-papiers du Nord a remis hier un chèque de mille euros au centre communal d'action sociale de la commune en faveur des sinistrés de la tornade.

Quel rapport peut bien exister entre les sans-papiers qui se battent pour obtenir leur intégration définitive dans la société et les sinistrés de la tornade ? La solidarité. Partie de Maubeuge hier matin avec vingt-six participants, la marche des sans-papiers organisée par le comité du Nord a fait une étape en fin d'après-midi dans la commune. En octobre 2008, le CSP 59 avait en effet organisé un repas à la Halle au sucre de Lille afin de récolter des fonds destinés aux sinistrés. C'est le bénéfice de cette rencontre, mille euros, qui a été remis au CCAS. Et ce sur le parcours d'un périple qui va traverser la région pour s'achever à Lille le 20 juin, après un passage par le centre de rétention de Lesquin.


Solidarité donc. Au cours de la remise de chèque, Daniel Leferme, maire, a pris fait et cause pour les sans-papiers avant de revenir sur la répartition des fonds qui a été opérée entre les quatre communes principalement touchées par la catastrophe. Pour dire, en résumé et au risque de rallumer la polémique, que le compte n'y était pas pour la commune. « Quand je vois ce qu'une commune a perçu, Hautmont pour ne pas la citer, le rapport est de un à trois (...) C'est pas des miettes qu'il nous faut, un sinistré c'est un sinistré », a-t-il notamment déclaré.


Roland Diagne, porte-parole du CSP 59, a pour sa part exposé le sens de la démarche des sans-papiers envers les sinistrés de la commune. Avec enthousiasme et éloquence, l'enseignant tourquennois a brossé, sur une trame historique et géo-politique, le portrait des « sans-papiers qui sont des numéros de dossiers en préfecture et qui parfois deviennent des faits divers ». Pour ce dernier, l'intégration définitive des sans-papiers, par ailleurs souvent acteurs de la vie économique, passe obligatoirement par la régularisation. Une évidence que ce franco-guinéo-sénégalo-malien par la composition de sa famille a magistralement rappelé dans une brillante intervention.