Au niveau mondial, sur 1.5 milliards de tonnes de céréales produites par an, environ 400 millions sont utilisées pour nourrir le bétail. Vaches, porcs, volaille…en France, 70 % de notre consommation totale de protéines est issue du monde animal. Ce pourcentage englobe également la consommation de poissons qui sont au 2/3 en dangers. Par la surpêche c’est le thon, le flétan, le cabillaud(morue), l’espadon, la sole,… qui pourraient bien disparaître. Sans compter les nombreux accidents de pêches piégeant requins, dauphins, baleines, dans les filets des chalutiers. Ces 400 millions de tonnes de céréales transformées en fourrage auraient pu fournir à plus d’un milliard d’êtres humains une ration quotidienne de 80 grammes de protéines végétales(soit l’équivalent de 3000 calories) amplement suffisante à leur besoins nutritifs essentiels. Voulez vous contribuer à la famine dans le monde, en privant le pauvre de protéines que l’on gaspille? D’autres sont obligés de piocher dans leur réserves corporelles des ressources qui auraient permis leur croissance et l’entretien de leur tissu cellulaire. Nous avons grâce à une agriculture moderne coûteuse(main d’oeuvre, énergie, engrais et pesticides,…), non accessible au pays pauvres obtenus des rendements très importants qui ont permis de voir notre consommation de viande doubler en une cinquantaine d’années. De façon parallèle le nombre de maladies cardio-vasculaires, l’obésité,…n’ont cessé d’augmenter. Que ce soit en terme d’impact direct sur notre organisme ou d’impact future sur notre environnement, l’alarme doit être déclenchée. En effet si la consommation intensive de protéines contribue aux famines, elle est aussi responsable d’une plus grande émission de gaz à effet de serre. La production d’un kilogramme de boeuf produit en moyenne autant de carbone que 60 kilomètres en voiture. Si pour certains l’usage du bien commun, la Terre au profit d’un empire commercial est justifié par des actes tels que peuvent l’être les aides humanitaires, pour d’autres il semble nécessaire de modifier dès maintenant nos modes de production. Les sacs de riz envoyés ne sont que des perfusions rendant esclaves celui qui reçoit de celui qui donne. Cela est-il fait de bon coeur? Quand on sait que les stocks coûtent chers et peuvent faire chuter les cours, on peut se permettre d’en douter.
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