La planche de surf mesure de 1,80 à 3 mètres de long, est fabriquée en mousse et fibre de verre. Le surfeur doit d'abord ramer vers le large allongé sur sa planche, afin de passer la "barre", pour se rendre vers le "pic", c'est à dire l'endroit ou les vagues commencent à déferler. En ramant vers le rivage, le surfer acquiert suffisamment de vitesse pour prendre la vague; il faut que celle-ci soit supérieure à la vitesse des particules de surface. La planche se met alors à planer à la surface de l'eau et le surfeur profite de l'équilibre hydrodynamique ainsi acquis pour se mettre debout et enchaîner des manoeuvres afin de suivre la vague dans son déferlement. Par la pression des pieds, il incline la planche pour la faire changer de direction.
Il s'agit donc d'une pratique privilégiant l'information sur l'énergie, à la recherche d'un équilibre dynamique incertain, dans un élément en mouvement. Pour cette raison l'apprentissage du surf est relativement long et est surtout constitué d'attente: L'attente des bonnes conditions climatiques et, le jour venu, l'attente de la bonne vague. Il n'y a pas de règles écrites en surf mais une éthique veut que le surfeur placé le plus près de la zone de déferlement soit prioritaire sur les autres surfeurs qui voudraient prendre cette vague.
Cette définition est emblématique. Cette simplicité apparente du surf est un des aspects de son originalité: généralement la définition d'un sport passe par l'énumération de ses règles. Or il n'est nullement questions de règles. Pourtant la définition admise du sport moderne précise qu'il doit cumuler quatre composantes: un ensemble de situations motrices, des règles, un enjeu en compétition, un caractère institutionnel.