J’ai voté PS sans regret, sans difficulté, mais avec appréhension. Résultat presque attendu : une déculottée.
Gérard Collomb avait raison - et d’autres avec lui - lorsqu’il dénonçait une gouvernance PS « hors sol » depuis Solférino. C’était déjà vrai avant Martine Aubry, même si – tirée à hue et à dia comme elle l’est par les alliances contre-nature issues du congrès de Reims – sa direction laisse du mou dans la corde à nœuds. Son parachutage de Vincent Peillon sur la grande région Sud-Est pour faire de la place dans le Nord à son poulain lillois n’était probablement pas d’une intelligence politique de tout premier ordre, quoique Peillon soit l’un des plus brillants socialistes actuels. En témoigne entre autres son discours au Double-Mixte à Villeurbanne le 3 juin. Il a été l’un des meilleurs de tous ceux que des responsables socialistes ont prononcés depuis longtemps. Du Jaurès mâtiné de Mitterrand avec un zeste de Badinter. Vincent Peillon est certainement l’un des atouts majeurs pour que le socialisme français nous sorte un jour de ce pouvoir actuel qui caresse les citoyens d’une main et les bastonne de l’autre.
Ceci étant, pour le moment c’est très mal parti pour que ce pouvoir change de mains. À la veille de la catastrophe électorale de dimanche, lors de son dernier voyage au Japon, Gérard Collomb disait « Je vais créer ma PME pour apporter ma pensée au PS, comme j’ai créé ma PME pour prendre la ville de Lyon ». C’est à une sacrée entreprise de clarification et d’explication aux Français qu’il faut s’atteler d’urgence et il y faudra une PME bigrement performante et super innovatrice !…
Je lisais dans le Monde du 9 juin qu’il réclamait « une clarification qui passe par un rassemblement des réformistes contre les archéos ». Il a mille…