Depuis une vingtaine d’années, l’appellation Saint Julien est d’une régularité exemplaire. Une dégustation de l’ensemble des crus classés du millésime 1990, faite, il y a deux ans a montré un niveau très homogène.
Certaines propriétés tiennent le haut du pavé (plutôt le centre de la barrique), et s’y maintiennent chaque année, c’est le cas, encore une fois, de Léoville Barton et de Léoville Poyferré.
Léoville Las Cases, ne faisant pas partie, de l’Union des Grands Crus n’a pas pu être goûté.
Léoville Barton
Une olfaction d’école, avec un cassis très pur, associé à des parfums de myrtilles, et des notes de résine, la bouche est droite, avec une structure tannique, ferme qui donne beaucoup d’envergure, et d’assise au vin, bien habillée par une chair musculeuse, les fruits sont précis et savoureux, la longue finale est intense, fruitée épicée, un peu astringente ( tanicité + élevage),
Noté 17+, avec un potentiel plus élevé.
Léoville Poyferré
Le nez est marqué par des arômes de chêne neuf et de café un peu grillé, des fruits noirs mûrs et des épices douces, la bouche est riche, puissante dans sa structure, des tannins mûrs et enveloppés dans une chair serrée, des fruits expressifs et gourmands, qui agrémentent un finale longue, dense, d’un très bel équilibre. Noté 17
Saint Pierre
Le nez est un peu discret, avec un élevage qui prend le dessus sur des arômes de fruits rouges, la bouche est généreuse, dans ces sensations tactiles, les tannins sont mûrs et bien tramés, les fruits ont beaucoup de goût, le centre est plein et assez compact, la finale, d’une bonne longueur, est parfumée, fraîche, épicée, soutenue. Noté 16,5+
Talbot
Le nez est délicat, avec en premier plan des arômes de cassis, accompagnés d’épices variées, l’élevage est en retrait, la bouche est souple, assez fruitée, de demi corps, la finale, de longueur normale, est délicate, avec des sensations aromatiques agréables. Noté 15+