Dans un communiqué publié par al-Qaida au Maghreb Islamique (AQMI) le mouvement a annoncé que le citoyen britannique Edwin Dyer avait été exécuté à 7h30 heure locale. Le lieu non identifié de l'exécution serait dans le nord du Mali. Le meurtre de Dyer est le premier depuis que les terroristes avaient eu recours aux enlèvements en 2003, lorsque trente-deux touristes européens avaient été enlevés dans le désert.
Dyer et d'autres touristes européens avaient été enlevés par les terroristes d'al-Qaida en janvier 2009 après avoir assisté à un festival culturel touareg près de la frontière entre le Mali et le Nigeria. Deux femmes et deux diplomates canadiens avaient été libérés le mois dernier. Les autorités suisses travaillent avec le Président malien Amadou Toumani Touré pour obtenir la libération du touriste suisse toujours détenu. Le touriste britannique Edwin Dyer est le premier otage exécuté depuis qu'al-Qaida a recours aux enlèvements au Sahel.
Ce meurtre est "destiné à donner au Royaume-Uni un très petit aperçu du goût amer des conditions dont souffrent chaque jour des Musulmans innocents aux mains de l'alliance des Croisés et des Juifs à l'est comme à l'ouest", affirme le communiqué de l’AQMI.
Al-Qaida avait donné au gouvernement britannique vingt jours pour libérer le terroriste Abu Qatada al-Filistini. Après n'avoir pu obtenir la libération d'al-Filistini, le groupe terroriste avait exigé une rançon, estimée à quelque dix millions d'euros. Le gouvernement britannique s'était refusé à payer.
Cette tragédie "renforce notre détermination à ne jamais céder aux demandes des terroristes et à ne jamais verser de rançon", a déclaré le Premier ministre britannique Gordon Brown. "Je veux que ceux qui font usage de la terreur contre des citoyens britanniques sachent sans aucun doute possible que nous et nos alliés les poursuivrons sans relâche et qu'ils seront jugés selon ce qu'ils méritent", a-t-il ajouté.
L'Algérie a félicité le gouvernement britannique pour avoir refusé de négocier et de payer une rançon, qui "aurait servi à financer les activités de ce groupe terroriste pour déstabiliser la région". Dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères, l'Algérie a présenté ses condoléances et qualifié ce meurtre d'"acte terroriste lâche et odieux".
En Tunisie, les responsables politiques ont également fait part de leur indignation. "C'est un crime haineux et injustifié commis contre un citoyen innocent et non armé, venu pour apprendre à connaître la région et rencontrer ses habitants", a déclaré le député tunisien Adel Chaouch. "Il est temps que nous étudions un plan clair avec les pays de la région pour mettre un terme à ce phénomène alors que le nombre d'enlèvements a fortement augmenté", a-t-il ajouté.
Raoudha Saibi, membre du Parti Libéral tunisien, a qualifié ces terroristes de "tueurs et de voleurs de droit commun" et soutenu l'appel de Chaouch en faveur d'une campagne coordonnée visant à détruire les "résidus du terrorisme qui ont commencé à envoyer de mauvais signaux à la région".
"Ce qui vient de se passer est la chose la plus horrible à laquelle un être humain puisse être soumis ; c'est un crime contre l'humanité. Quelle est la faute d'un innocent qui se trouvait seulement au mauvais endroit au mauvais moment ?", s'interroge-t-elle.
Au delà de ce crime, il ne faut surtout pas oublier que Londres a toujours hébergé les pires terroristes sur son sol. Londres était depuis toujours pris par un esprit munichois délétère. Des dizaines de terroristes islamistes couraient en Grande-Bretagne et bénéficient du fameux « droit d’asile » malgré les demandent des pays arabes de les délivrer
Les réseaux islamistes, après s’être fait discrets, et malgré la surveillance policière et quelques arrestations, sont revenus aujourd’hui au-devant de la scène au nom de la « liberté d’expression ». Leurs prêches incendiaires contre le grand Satan et ses alliés ont repris, et leurs publications sont distribuées discrètement mais au su de tous. Il suffit aujourd’hui d’aller à Finsbury Park, à Blackstoad Road ou à Queensway pour trouver toutes sortes de publications, cassettes audio et vidéo de la mouvance islamiste transnationale.
Les autorités anglaises, lorsqu’on critique la grande tolérance dont elles font preuve depuis des années face à l’islamisme, ont coutume de répondre qu’il ne s’agit de rien d’autre que du respect de la liberté d’expression. Belle excuse pour couvrir un bien cynique calcul. Car la réalité est toute autre .Les anglais naïfs capitulent face à l’islamisme. Et aujourd’hui leurs citoyens subissent hélas le prix de ce laxisme à la britannique.
Ftouh Souhail