Le PS est confronté à "ses grands féodaux" qui ne se mobilisent que pour la défense de "leurs" collectivités locales.
Le PS de 2009, c'est le RPR de 1990. Le copier coller est implacable.
Le parti manque d'un leader incontesté. Avec la décentralisation, il vit ou plutôt subit l'émergence de "patrons" qui ne supportent aucune hiérarchie en dehors de celle qu'ils impriment.
La jeune génération du PS est l'équivalent des rénovateurs d'antan.
La décentralisation française n'a pas conduit à l'éclatement de l'Etat mais à l'éclatement du parti d'opposition.
Faut-il en déduire que le cycle sera long ? Pas nécessairement. 1995 n'était pas prévisible au printemps 89, date de la fronde ouverte des rénovateurs contre Jacques Chirac. Il peut en être de même pour le PS.
L'enjeu n'est pas la paix interne. Elle est mentalement impossible car le choc des egos écarte la raison. La seule issue, c'est la conquête de l'opinion pour qu'un leader se dégage pour une victoire présidentielle et progressivement "l'opinion remet de l'ordre".