Annoncé depuis presque un an, nous y sommes !
Sans tambours ni trompettes, Google vient d'annoncer sur son blog chinois (!) (cf. traduction automatique Google en français) la pré-ouverture de son Centre universel de traduction, que je nomme ainsi en référence à la mémoire de traduction universelle que la société va ainsi créer, ou Large-Scale Translation Memory comme ils l'appellent...
Il s'agit non pas de la 21e place de marché dédiée à la traduction, mais bien de la première place de marché du 21e siècle, une véritable révolution en perspective pour les traducteurs du monde entier. Est-ce que cette révolution sera aussi une évolution ? Nous verrons à l'usage...
En attendant, laissez-moi vous présenter le service. Baptisé Google Translator Toolkit, c'est selon moi le préalable à la véritable place de marché, qui permettra de mettre en contact clients et traducteurs sans aucun autre intermédiaire, sinon Google qui offrira gratuitement le poste de travail et les outils traductionnels au milieu. Voyons donc de plus près cette boîte à outils.
En clair, lorsque vous accédez au service :
vous arrivez de suite via votre compte Google sur la page du Centre de Traduction de Google :
puis de là à votre espace de travail, basé sur Google Docs comme nous l'expliquent fort bien (en anglais) Alex Chitu et Tony Ruscoe (via TomHtml, le chenapan ! :)
Vous pouvez alors charger un fichier de votre ordi, traduire une page Web, une page Wikipedia ou un Knol :
Or comme pour l'instant il n'est possible que de traduire de l'anglais vers les autres langues et pas vice-versa, j'ai chargé un de mes billets en anglais intitulé ... Google and the Universal Translation Memory, en nommant le projet (puisque ce sera la page du texte traduit) Centre de traduction Google :
J'arrive alors sur l'espace de travail avec les deux textes en parallèle, avec à gauche l'original (en anglais dans ce cas), et à droite la version française prétraduite automatiquement par Google :
À noter qu'on peut disposer les fenêtres verticalement ou horizontalement, et que l'espace de travail, familier à tous les traducteurs professionnels qui disposent depuis des années déjà d'environnements de traduction organisés de cette manière, se décompose de la façon suivante :
En haut à gauche, vous avez le titre du projet de traduction ; en haut à droite, le nombre de mots du texte et le pourcentage de progression de la traduction ; à gauche le segment de texte surligné en jaune qui est la partie à traduire, et à droite, en regard, une fenêtre éditable avec le texte à traduire et ce que Google appelle des placeholders, pour faire en sorte de traduire sans toucher les balises, et donc sans modifier le formatage du texte.
Dans la partie basse de l'écran, à gauche, vous pouvez charger vos propres glossaires formatés, utiliser des glossaires de traduction, les créer ou en fusionner (taille limitée à 1 Mo), utiliser des mémoires de traduction, les créer ou en fusionner (taille limitée à 50 Mo), les partager (attention : DANGER ! pour les traducteurs professionnels, interdiction ABSOLUE d'utiliser Google pour traduire le matériel confidentiel de vos clients, qui n'apprécieraient pas de retrouver leurs textes sur Internet...), etc. etc.
J'arrête ici cette présentation sommaire, mais vous comprendrez que pour ce blog, né à l'enseigne de la traduction, à laquelle j'ai consacré de nombreux billets en général, et au binôme Google + traduction en particulier (une trentaine de billets en tout dont je publierai bientôt une liste à jour), cette nouvelle est vraiment de celles qui me font l'effet d'une bombe.
Tout comme il est probable qu'elle fera le même effet à toutes les parties prenantes, concernées de près ou de loin par la traduction. J'aurai l'occasion d'y revenir...
Jean-Marie Le Ray
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