Ah, quelle bande de fainéants ces français ; déjà, la france est le pays des 35 H, des vacances parait-il plus longue qu'ailleurs, des pauses déjeuners prolongés et en plus, ma bonne Lucette, ces salopiots font semblants d'être malades, si, si, c'est la CNAM qui le dit.
Donc cette nequête de la CNAM nous dit que plus de 10 % des arrêts seraient injustifiés, les chifffres restant à peu près stables en les répartissant entre arrêts courts (inférieurs à 45 jours) et arrêts longs ( au delà).
S'en suit automatiquement la rengaine du "mais, euh, ça coûte cher à la Sécu tout ça ", sur un mode culpabilisant repris directement, et sans aucun recul par les journaux titrant là dessus, exemple Le Point " Plus de 10 % des arrêts contrôlés sont abusifs". Vla, c'est un fait, une certitude absolue, d'explications sur cette certitude, euh, passe ton chemin, vilain gauchiss qui critique.
Suite logique des évènements, des appels à plus de contrôles, de sanctions etc...La panoplie du répressif qui fait tant plaisir au 13 h de TF1. On oublie cependant de dire que ces arrêts sont délivrés par des médecins, qui, curieusement, s'il devait y avoir sanction, sont exonérés de leurs responsabilités. Le salaud, c'est toujours cette faignasse de salarié.
Les arrêts de complaisance, existent, mais, s'ils sont prescrits, ce n'est pas toujours par un médecin naïf ou complaisant ; l'arrêt peut être prescrit dans le cadre, par exemple, d'une souffrance au travail.
Comme par hasard, Rue 89, qui a un poil creusé plus que le Point, nous dit que la la souffrance au travail n'est pas ou très peu reconnue.
Hors, beaucoup d'arrêts courts sont prescripts pour souffler, faie une pasue, remédier au moins provisoirement à un mal être, voire un état dépressif.
Il est toutefois plus simple de parler de fraudes que de vouloir remédier aux causes de cette souffrance au travail (est ce vraiment un hasard que les français soient les plus chargés en psychotropes divers).
Pour en revenir à la CNAM qui se plaint pour ses comptes, une solution connue pour les rééquilibrer un poil, que l'État honore ses dettes et cesse de subventionner les premiers assistés de France, nos glorieux entrepreneurs
On peut rappeler aussi que le contrôle des arrêts est un business en plein dévellopement, confié pour l'essentiel à des officines privées, soumises donc à des impératifs de type quota, ce qui, à mon sens, laise planer un sérieux doute sur l'objectivité des résultats et la déontologie de ces Magnum du mal de dos.