Un prix à payer, qui s'accompagne du « manque de confiance de la communauté universitaire » non à l'égard du ministère, celui de Darcos, ou le sien, d'ailleurs, mais d'elle-même. D'autant que la situation ne pouvait pas attendre : « Il fallait tout faire en même temps : l'autonomie, la lutte contre l'échec en licence, le plan campus, pour consolider l'université et favoriser son rapprochement avec les grandes écoles. »
Et maintenant, quid de sa réforme ? Les concessions sur l'autonomie vont se poursuivre, mais dans l'ensemble, les compromis ont été réalisés dans l'accord commun.
Cependant, on continue d'avancer : « Je viens de donner le feu vert à 21 universités supplémentaires pour passer à l'autonomie en 2010. Pour 10 autres, j'attends encore les résultats de l'audit. En deux ans d'application de la loi, plus de la moitié des universités françaises seront autonomes. Et 8 établissements ont demandé à devenir propriétaires et gestionnaires de leur patrimoine immobilier. »
Et la ministre de conclure sur le rattrapage, qu'elle estime tout à fait possible en cinq semaines et surtout le combat pour que l'image de l'université ne pâtisse pas de cette situation. « Je me suis aussi battue pour que le rattrapage des cours soit solide, afin que cette année universitaire ne soit pas une année gâchée avec des diplômes au rabais. »