Paru le 2009-06-09 13:01:00
Royaume-Uni - Le thon risque bien de disparaître de nos assiettes et de nos sandwichs. Les plus grands restaurants et chaînes de sandwichs retirent le thon de leur carte, et les célébrités boycottent les restaurants qui ne le font pas.
La chaîne de sandwichs britannique "Pret A Manger" a annoncé qu’elle allait changer la composition de certains de ses sandwichs qui contiennent du thon en conserve et éliminer le thon rouge de ses sushis. Julian Metcalfe, fondateur de cette chaîne, a pris cette décision après avoir regardé un documentaire choc sur l’état des océans.
"The end of the line", le film documentaire qui vient de sortir, montre comment la pêche intensive détruit les océans et souligne que la plupart des ressources marines que nous mangeons auront disparu d’ici 40 ans. Une des premières espèces à disparaître sera le thon rouge, ce mets cher et délicat tant apprécié des amateurs de sushis.
Le thon mis en conserve est généralement de l’albacore ou du listao, des espèces qui ne sont pas encore menacées. Cependant, ces poissons sont souvent pêchés à l’aide de larges filets qui tuent les dauphins, les requins et les tortues. "Pret" continuera donc à vendre ces espèces dans ses baguettes, mais utilisera seulement le poisson pêché à la ligne, méthode qui préserve les dauphins.
La plupart des chaînes de supermarchés comme Tesco, Waitrose et Marks&Spencer, ont récemment banni le thon rouge de leurs rayons et les magasins Sainsbury’s, Asda et Morrisons certifient que tout leur poisson frais est « durable ». Les chefs cuisiniers Gordon Ramsay, Jamie Oliver et Tom Aikens ont tous éliminé le thon rouge de leurs restaurants. Par contre, le célèbre restaurant Nobu de Mayfair qui a refusé de le retirer de ses menus se voit boycotté par des stars comme Elle Macpherson, Sienna Miller ou Stephen Fry.
La Marine Conservation Society, institution britannique, a déclaré : « Si les gens savaient que le poisson qu’ils mangent est en danger au même titre que le panda géant, ils seraient horrifiés ». Elle précise que chacun a le devoir de se renseigner sur l’origine du poisson consommé. « Nous ne demandons pas au consommateur de manger moins de poisson mais de choisir le bon ».