Un peu plus d'une semaine après la catastrophe, l'océan Atlantique continue à redonner aux chercheurs les restes de l'Airbus A330.
Alors que certaines pièces maîtresses de l'appareil refont surface, ce qui permettra de mieux comprendre les causes de l'accident, l'armée brésilienne recense désormais 24 corps retrouvés.
Les analyses des premiers débris, mais aussi des messages envoyés automatiquement par l'appareil aux tours de contrôle font apparaître la possibilité d'une défaillance des capteurs de vitesse. Il était d'ailleurs prévu que les Airbus A330/A340 soient corrigés en mettant la nouvelle version des capteurs Pitot, chose qui n'avait pas encore été faite sur l'appareil du vol AF 447.
"Une indication de vitesse éronnée au pilote peut tout à fait être la cause de l'accident" expliquent les spécialistes. En effet, un avion en sous-vitesse peut décrocher et donc tomber. Inversement, un avion en sur-vitesse peut, à l'approche de la vitesse du son, voir sa carcasse se déchirer.
Les différentes compagnies aériennes dans le monde utilisant des Airbus A330 ou A340 dans leurs flottes ont immédiatement lancé une opération de remplacement de ces capteurs afin de prévenir de nouveaux incidents. Les pilotes quant à eux ont fait valoir leur droit de retrait en refusant de piloter les avions concernés avant remplacement des pièces.