


Un maquignon juif, André Bloch est tué un jour de foire par trois employés suisses guidés par le garagiste du coin,lui-même manipulé par le pasteur de l'endroit. Ils font tous partie d'un groupe pro-nazi qu'aveugle un antisémitisme atavique exalté par les victoires allemandes du moment. Ils découpent le corps en morceaux qu'ils répartissent dans des seaux et vont jeter le tout dans la rivière proche. Ils seront condamnés.
L'auteur -narrateur revit l'atmosphère de l'époque et analyse surtout le phénomène de l'influence antisémite toujours sous-jacente dans la région.
Pas de larmoiement. Pas de pathos, pas de complaisance dans les descriptions. Pas de voyeurisme. L'auteur s'en tient aux faits et à leur explication sociologique
En exergue: Lamentations 3, 1-3.
"Je suis l'homme qui a connu la douleur et que le seigneur a frappé dans son courroux. Dieu m'a entraîné, il mm'a fait marcher dans les ténèbres. Et non dans la lumière. C'est sur moi seul qu'il lève la main et c'est sur moi qu'il frappe tous les jours."