Le foot, ce n’est pas mon truc. Je ne considère pas vraiment Eric Cantona comme une légende. Et ne comprends pas les supporters extrémistes qui ne vivent que pour voir jouer leurs idoles. Pourtant, j’ai été sensible au dernier film de Ken Loach, Looking for Eric.
Note :
Sans réfléchir, Eric Bishop, modeste facteur de Manchester, décide de mettre fin à ses jours. Il vit seul depuis des années. Ses deux beaux-fils ne le respectent pas, lui parlent mal, invitent des amis à tout va, sèchent les cours, mettent le souk. Il en réchappe finalement et va progressivement reprendre sa vie en main grâce à l’aide d’Eric Cantona, qui se matérialise à ses côtés et le conseille en cas de coup dur.
Le ton du film est juste, ni trop mélodramatique, ni trop burlesque. On s’amuse et s’émeut de cet homme fragile, incarné par Steve Evets, qui reprend goût à la vie, renoue le contact avec la femme qu’il a toujours aimée, aide ses enfants ou encore recommence à faire du sport. Ken Loach met progressivement en place une intimité, distille habillement les émotions. L’histoire n’est pas un prétexte et évolue tout au long du film pour s’achever sur une séquence vraiment amusante de supporters avec des masques de Cantona.
Toutefois, le film ne m’a pas chamboulée. Peut-être les dictons de Cantona et les «putain» de Steve Evets, qui lassent à la longue ? Je ne saurais dire. Un bon film dans tous les cas.