Le CAC 40 a corrigé de - 1,48 % à 3 289,66 points prolongeant dès l'ouverture la mauvaise orientation de la fin de séance vendredi.
Le reste ne constitue guère qu'un suivi à la trace du Dow Jones alors qu'aucune statistique n'était attendue aujourd'hui.
La séance se résume à un test très classique de la moyenne mobile à 200 jours pour l'indice phare américain auquel le CAC 40 et les autres indices européens se sont conformés comme le DAX
qui lâche - 1,42 %.
Le graphe ci-dessous retrace l'évolution du DOW Jones à l'intérieur de la séance qui offre donc un nouveau contre-pied du
marché action US après la fermeture en Europe.
Le Dow Jones finit à l'équilibre à 8 764,49 points.
Standard & Poor's dégrade une nouvelle fois la notation de l'Irlande avec une rétrogradation de "AA+" à "AA" assortie d'une perspective négative.
Cette nouvelle baisse après celle opérée en mars est motivée suivant l'agence de notation par le coût budgétaire révisé à la hausse
du nécessaire soutien au secteur bancaire.
Si le dollar a repris un peu de force vendredi, les taux restent orientés à la hausse. Ci-dessous les taux à 30 ans aux USA pour lesquels nous surveillerons l'éventuelle sortie à la hausse du
trend baissier historique (Les taux américains et le dollar
index attirent un peu plus l'attention des marchés)
√ Le test des marchés cette semaine est constitué par le chiffre des ventes au détail pour mai aux USA qui paraîtra jeudi à 14 heures 30 ainsi que le moral des consommateurs
le lendemain.
Deux questions 'trottent' dans l'esprit des opérateurs :
- est-ce que les récentes données sur la meilleure orientation du moral des ménages s'est traduit par une amélioration effective des ventes sur le terrain ?
- et bien sûr, est-ce une amélioration qui perdure en ce début de mois ?
Le cabinet de recherche indépendant Creditsights reste pour l'instant à titre d'exemple très circonspect sur le sujet et se fonde notamment sur un indicateur de ventes au détail à magasins comparables (illustration ci-dessus) toujours mal orienté pour recommander une sous-pondération sur le secteur.
D'autre part, les récents chiffres du crédit à la consommation confirment les données vues le mois dernier puisque les crédits ont chuté à nouveau de 15 milliards $ en avril.
La variation annuelle passe négative à un niveau de faiblesse plus rencontrée depuis presque 20 ans et non loin
de réaliser des records historiques bien plus anciens (Graphe ci-dessus / Source : Fed St Louis)
Avec des ménages qui ont tendance à épargner de plus en plus et un crédit à la consommation qui baisse alors que le chômage s'installe, quelle est la place
restante pour la consommation dans leurs budgets ? A suivre non seulement cette fin de semaine mais aussi tout au long des prochains mois.