Et tout d'un coup, en l'espace de six mois, le Québec francophone nous balance deux perles, deux petits miracles musicaux. Evidemment, le premier, c'est Béatrice Martin alias Coeur de Pirate, la fille qui a transpercé mon coeur en 2009. Le deuxième, c'est La Patère Rose, un trio electro-pop euphorisant, justement signé sur le même label que Coeur de Pirate (Grosse Boîte).
Composé d'un claviériste et échantilloneur, d'un DJ et batteur et d'une chanteuse et pianiste, le groupe brille par sa fraîcheur, son éclectisme, son énergie et des mélodies à couper le souffle qui oscillent entre mélancolie et fureur.
Car l'album alterne, sans faute de goût, l'émotion naïve et viscérale "très coeur de pirate" et un esprit "sale gosse" très réjouissant. Un mix parfaitement à l'image de cet infernal trio des plus complémentaires : alors que les deux garçons (Julien et Thomas alias KiloJules et Roboto), en bons geeks largement hermétiques aux sentiments, concoctent leurs arrangements electro à tendance punk, la petite Fanny Bloom écrit ses textes plein de grâce et de mots simples sur l'amour ou la jalousie et ses douces mélodies au piano.
Je sais pas ce qui leur arrive à nos cousins québécois. Peut-être qu'eux aussi ils en avaient raz-le-cul des divas hurlantes et des chansonniers bidons... Par contre, ne cherchez pas une signification au nom du groupe, apparemment il n'y en a pas (« Un nom de groupe n’est jamais à la hauteur de ce qu’on voudrait qu’il soit. La Patère Rose, c’est un peu un nom de merde, mais en faisant avec, on a fini par s’y attacher. »)
MySpace de La Patère Rose