Confessions d'une radine

Publié le 23 septembre 2007 par Marine G.

Harry Potter n°7 je l'ai lu (et fini héhéhé...) par longues plages tranquilles, sur le sable/dans mon lit/sur le canapé - de préférence avec des litres de thé pour mieux faire passer les émotions.

Pour le métro-boulot-dodo ordinaire, j'ai lu quelques japonaiseries plus ou moins authentiques (du mal avec Blackjack et Io Kuroda, mais j'ai beaucoup aimé le chat du kimono de Nancy Pena).

Et aussi Confessions d'une radine de Catherine Cusset, exercice d'autoflagellation d'une vraie malade de la dépense sur la voie de la réhab. Ecrit à l'économie - elle le souligne, c'est son style - son livre n'est pas une tentative de justification, mais bien un auto-règlement de comptes en règle. Catherine-la-radine comptabilise sans faille mequineries et bassesses et va jusqu'à se demander si elle n'a pas choisi d'écrire pour mieux rentabiliser, recycler sa vie.

Au passage, à force de la voir pointer sans faiblir la moindre de ses perversions pécunières, le doute s'installe. D'ordinaire, je me sens plutôt cool avec l'argent... Là, je  me demande si moi aussi, je ne "calcule" pas, comme elle se reproche de le faire. Allons, comment puis-je dépenser joyeusement sans jamais faire mes comptes... et me retrouver en fin de mois à zéro ou presque - jamais en dessous ? Pas d'épargne, pas de dettes chez Cofinoga non plus : voilà qui s'est toujours vérifié pour moi, quels que soient mon revenu, les grosses dépenses ou les nouvelles rentrées. Moi aussi, j'ai donc mon compteur caché, qui vérifie que je ne franchisse jamais la ligne jaune, détermine MES lois de l'économie persos, fixe le maximum décemmment autorisé pour une paire de belles bottines ou un nouveau sac...

Si tu veux mon avis, ce livre est un excellent investissement : de quoi t'économiser une thérapie pour 3 francs 6 sous - et en seulement 144 pages ! En plus, je l'avais pris à la bibliothèque...