C'était un homme à moitié fou, étrange et pas naturellement affectueux avec les enfants : le révérend Patrick Brontë n'aura pas bénéficié dans la biographie qu'Elizabeth Gaskell rédigea en 1854, sur Charlotte Brontë d'un portrait tendre. Pourtant, le père de cette auteure aura mené sa famille d'une poigne de fer et fait de Charlotte la romancière de langue anglaise parmi les plus brillantes.
L'image de ce patriarche autoritaire trouvée lors d'une foire d'antiquaires, et toujours dans le médaillon ovale d'origine, semble être l'originale vendue en 1898 par le Museum of Brontë Relics, peu avant sa fermeture. Bien des copies ont jailli depuis, mais cette relique, estimée à 600 £ garde un attrait fascinant auprès des collectionneurs.
On l'aura soupçonné, sinon accusé, d'avoir brûlé les bottines que l'on avait offertes à ses filles, déchiré la robe en soie de sa femme ou encore tiré à l'arme à feu sur la porte de sa cuisine. Il aurait m^me contraint ses filles à porter des masques pour qu'elles répondent sans timidité aux questions délicates qu'il leur posait.
Ce n'est qu'en 2005 que sa réputation fut redorée avec la parution d'un recueil de ses lettres qui suivit la parution d'une biographie de l'homme par Dudley Green, ancien président de la Brontë Society.