Mais pour me faire mentir, Patrick Swirc a livré, tout au long du dernier festival de Cannes, un travail exceptionnel de classe et de pertinence. Publiée dans Libé comme une chronique quotidienne, sa série cannoise qui a culminé par un stupéfiant portrait iconique de Marion Cotillard est l'un des plus séduisants travail de portrait que j'aie vu depuis longtemps. Distance, respect, mystère, surprise, profondeur et brin d'humour : tout y est.
De deux choses l'une : soit Patrick Swirc est un enfoiré qui fait ce qui plaît pour gagner sa thune en gardant son talent pour lui. Soit il vient de rencontrer la grâce. Je ne connais évidemment pas assez bien son travail pour décider de la bonne option, alors j'en choisis une troisième, le support.
Il est évident que beaucoup d'images perdent à l'impression sur papier presse mais les photos de Swirc ont gagné à quitter le papier glacé pour l'humble pelure du quotidien. Aux mille hasards qui font une belle image, on peut en ajouter un ou deux sans que l'aura de l'artiste en souffre.
Bon ben voilà quoi. Chapeau...