L’idée d’un personnage ayant des visions d’ événements futurs n’est pas nouvelle mais elle est très bien utilisée car on lui donne une explication rationnelle. Certes, c’est assez farfelu mais scientifiquement cela se tient. L’homme peut percevoir un certain nombre de signaux radios et il n’est pas idiot de penser que des gens essayent d’utiliser les ondes « non captables » pour y faire circuler des infos top secrètes. C’est même parfaitement logique. C’est déjà un peu plus crédible que l’expérience précédente de Walter sur la dernière image fixée sur la rétine. Néanmoins son expérience du jour est là aussi à la limite du ridicule et du crédible en faisant migrer les images captées sous forme de son. Mais dans l’ensemble ça passe bien.
Comme Olivia, je trouve aussi étrange pour ne pas dire lourd qu’on retrouve Massive dynamic impliquée dans les trois enquêtes suivie pour le moment. On utilise là aussi le même procédé. « Oh, on trouve un truc louche, ça doit donc être lié à Massive dynamic ». ça fait tout de même assez caricatural. Dans le 1.02, on leur demande une super caméra dernier cri, maintenant on lui demande des documents pour résoudre l’enquête de l’attaque du bus. Heureusement, on accentue dans cet épisode l’aspect mystérieux de la série en jouant sur les relations troubles entre Massive dynamic et l’agent Broyles. En quoi sont ils réellement liés, pourquoi Broyles cache t’il des infos à Dunham ? Et quels sont les plans futurs de Nina Sharp et de Broyles concernant Olivia ? Là aussi on relance l’intérêt autour de Dunham comme on avait pu le faire pour Peter dans le 1.02.
Ainsi MD s’affirme de plus en plus comme la méchante société bourrée de secrets. Surprise, c’est elle qui était à l’origine des événements du bus dans le but de récupérer les données du disque transparent. Et, la compagnie est tellement méchante qu’elle projette de nous ressusciter Mark Valley. Je pensais en avoir fini avec cette horrible acteur à la mâchoire carrée mais cela ne semble pas terminé. Nina Sharp est vraiment une femme diabolique pour nous infliger cela.
Le personnage de Peter devient un peu plus sympathique. On lui découvre un passé mystérieux et de nouveaux talents comme celui de jouer du piano. Evidemment il joue du jazz, c’est tellement plus cool pour emballer les filles. Mais ne comptez pas sur Olivia pour sourire. Et quand elle s’y essaye ça donne une horrible grimace. On en apprend plus sur le passé des Bishop lors de la visite de leur ancienne maison. On apprend que Peter a bel et bien une mère mais celui ci ne veut pas en parler. Okay, on en saura sans doute davantage plus tard. La retrouver du côté de l’ennemi ne serait pas une surprise.
Walter est lui égal à lui même et nous sort toujours des moments décalés d’un pur délice. Mais est il réellement un simple d’esprit ou joue t’il la dessus pour endormir son entourage ? Ainsi, il joue au naïf dans le bistro où il déjeune avec son fils. Mais il n’a néanmoins rien perdu de l’altercation entre Peter et l’homme le prenant en photo. Comme pour Massive dynamic, c’est un peu lourd de voir chaque enquête liée à une expérience passée de Walter. C’est un peu trop facile car il a toujours la solution. Mais j’imagine que le schéma évoluera par la suite. Ces rapports avec son ex patient devenu son nouveau patient est par contre très amusant et on renforce l’image d’un docteur Frankenstein moderne. Là dessus, c’est un bon point.
Après trois épisodes Fringe commence à prendre forme et à montrer ses ambitions. L’histoire est mieux utilisée, plus prenante. Et je commence à m’intéresser aux différents enjeux. Mais aux enjeux uniquement. Les personnages restent eux assez froids. Si on essaye de créer une complicité assez diffuse entre les téléspectateurs et les Bishop. Dunham reste elle totalement extérieure et je n’en ai absolument rien à faire d’elle. De toute manière on n’a pas à s’inquiéter pour Olivia, elle est l’héroïne de la série et je doute qu’elle se retrouve avec une balle en pleine tête. Etrange, elle est pourtant celle devant nous faire vivre ses aventures. Je suis davantage intéressé avec Walter et ses facéties bien plus drôle. Le vieux type est plus intéressant que la grande blonde. Un comble. Par contre, je n’ai toujours pas remarqué l’observateur. C’est un personnage apparaissant dans chaque épisode d’après ce que j’ai pu lire sur Internet qui donnerait même un indice sur l’épisode suivant. Mais j’avoue ne pas l’avoir remarqué pour le moment. Comme quoi Fringe est une série plus complexe qui n’y paraît et aimant jouer avec ses téléspectateurs. Seuls les plus attentifs verront un truc en plus. Autre trouvaille « visuel » les petites images symboliques (feuille, grenouille,…) entre chaque pause pub habillant à merveille chaque partie de l’épisode.
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