Magazine Beauté
Valérie de chez Avène nous dit TOUT sur comment bien protéger sa peau cet été !
Publié le 08 juin 2009 par UnefillealyonLes amis,
Je vous en avais parlé il y a de ça quelques temps : j'ai eu la chance d'entrer en contact avec Valérie, qu'est pharmacien de formation mais surtout attachée de presse d'une marque dont on parle beaucoup ici : Avène.
Je lui ai demandé si elle voulait bien répondre à quelques questions pour ce blog et elle s'est très gentillement prêtée au jeu...
Alors forcément, comme des questions sur la peau et les cosmétiques j'en ai à peu près 3 000 en stock, j'ai décidé d'orienter cette interview sur le thème "Soleil, soleil"... rapport que je suis sûre qu'on va avoir un été de folie (même si c'était drôlement bien parti et que ça s'est nettement dégradé la semaine dernière... Mais bon, "avec tout ce qu'on envoie dans l'espace ma pauv' dame"...)
- Bonjour Valérie, pouvez-vous vous présenter ?
Je suis Pharmacien de formation (on ne dit pas pharmacienne qui est la femme du pharmacien) mais bien pharmacien (celui qui a le diplôme).
Je travaille depuis 17 ans dans le groupe Pierre Fabre et experte des soins de la peau et des cheveux (les domaines de prédilection des marques "Pierre Fabre Dermo Cosmétique").
- Et la société Avène ?
La marque Eau thermale Avène est jeune (20 ans) et pourtant son histoire remonte à plus de 200 ans.
En effet, à l'origine d'Avène il y a une source (l'Eau thermale d'Avène) et une Station thermale où l'on reçoit et traite des curistes atteints de pathologies dermatologiques (eczéma, psoriasis...).
Les propriétés apaisantes et anti-irritantes de l'Eau thermale d'Avène ont été découvertes au 18ème siècle (époque à laquelle l'Eau thermale d'Avène a été reconnue d'intérêt public par l'Académie de médecine).
A l'heure actuelle, c'est un véritable thermalisme scientifique et moderne qui y est pratiqué !
La ligne de soins Avène a été développée en cohérence avec cette histoire et les spécificités de l'Eau thermale.
C'est devenu en quelques années la marque référence des peaux sensibles à la fois en France et à l'international !
- Première question et pas des moindres : l'utilisation d'une crème solaire protège la peau des coups de soleil (et donc d'un vieillissement prématuré) mais y a t-il un bénéfice supplémentaire anti-oxydation et donc anti-vieillissement ?(parce que moi par exemple, j'étais certaine de garder ma « baby face » toute ma vie en vivant comme un vampire et on m'a dit que je me plantais complètement et que je finirai quand même toute fripée comme un vieux pruneau... Alors ?).
L'objectif premier de la crème solaire est bien de protéger des coups de soleil (le premier méfait du soleil et le plus rapidement visible).
Cependant, la protection solaire permet aussi de prévenir d'autres méfaits du soleil dont l'apparition du cancer de la peau et le vieillissement photo-induit.
Pour ce qui est du cancer de la peau, il y a des campagnes de prévention qui ont été menées depuis quelques années par les dermatologues et qui portent leurs fruits puisque de plus en plus de personnes connaissent le rôle néfaste du soleil dans cette maladie et s'en protègent.
Pour ce qui est du vieillissement, on distingue le processus naturel du vieillissement lié à l'âge (les causes sont internes) du vieillissement photo-induit (les causes externes dont le soleil majoritairement).
Ainsi, une protection solaire efficace permet aussi de réduire l'effet à long terme du soleil sur notre peau et en ce sens préserve la jeunesse de la peau plus longtemps.
- En plein été dans un environnement urbain, conseillez-vous l'utilisation d'une crème solaire au quotidien ou faut-il simplement sortir son tube à l'heure du déjeuner, en terrasse sous le cagnard ou au parc, près de la marre aux canards ?
En plein été, une crème solaire par dessus sa crème de jour le matin est utile si on passe pas mal de temps dehors (vélo ou à pied pour aller au travail).
Sinon, c'est surtout au moment de l'exposition solaire qu'il faut se protéger (la terrasse le midi en effet), car il faut savoir que la protection mise le matin sera bien moins efficace à midi (il est recommandé de réappliquer une crème solaire toutes les deux heures).
- Justement, en parlant de soin incluant un filtre solaire : même si les choses évoluent petit à petit, pourquoi encore aujourd'hui si peu de soins quotidiens en sont dotés ?(Quand on sait que les New-Yorkaises ne sortent jamais sans une crème indice 40 sur la peau même en plein hiver... j'attends avec impatience qu'Avène me sorte un anti-rides avec indice !).
C'est que ce n'est pas toujours facile de faire des "deux en un" !
Une crème anti-rides avec un actif un peu spécifique qui doit pénétrer au sein de la peau pour agir efficacement sera peut-être plus difficile à formuler si on ajoute un filtre ou un écran solaire.
D'autre part, la protection solaire dans cette même crème anti-rides appliquée le soir n'apporterait rien et serait même complètement inutile.
Idem en plein hiver chez une personne qui passe de la voiture au bureau sans mettre le nez dehors.
Les champs d'application du produit se retrouvent donc très réduits !
C'est pourquoi hormis les crèmes hydratantes, peu de crèmes spécifiques (peaux matures, peaux grasses....) présentent un SPF.
On considère que la protection solaire se rajoute après (par dessus le soin) et surtout se réitère régulièrement tout au long de la journée en cas d'exposition régulière...
- Pour les phobiques du soleil, l'utilisation d'un soin avec indice solaire au quotidien et le tartinage massif de crème solaire indice 250 au moindre rayon est : l'assurance de protéger sa peau des méfaits du soleil ; l'assurance de vieillir sans une ride ; ou une façon de réduire davantage son capital solaire en « déshabituant » sa peau à utiliser son propre système de protection ?
Assurance de protéger sa peau du soleil : OUI
Assurance de vieillir sans une ride : NON, le vieillissement génétiquement programmé n'est pas ralenti par l'usage d'un solaire (seul le vieillissement photo-induit sera dans ce cas éliminé, ce qui déjà pas mal...).
Déshabituer sa peau : NON. Le système de pigmentation est bien fait et sauf maladie particulière, il n'y a pas lieu de croire que la peau non exposée ne sait plus comment fabriquer du pigment. Ce sont d'ailleurs parfois des excès d'exposition qui "malmènent" le système de mélanisation (la pigmentation de la peau) et qui entraînent des désordres (tâches, zones non homogènes...).
- Les avis divergent concernant la conservation des produits solaires. Peut-on, oui ou non, les réutiliser d'une année sur l'autre ou faut-il les jeter dès la saison passée ?
Les avis divergeaient et c'est pour ça qu'il y a une réglementation qui dit que tout produit sera jeté au bout d'un an après ouverture.
Cela évite que quelqu'un qui l'ait utilisé sans précaution particulière retrouve un produit détérioré (par le sable, la chaleur d'un séjour en plein soleil ou les salissures obtenues par le non rebouchage du tube par exemple...).
- Il est difficile de se maquiller au dessus d'une crème solaire tant elles sont grasses. Et on a souvent l'impression de « transpirer » de la crème sous le soleil. Pensez-vous que les crèmes de demain seront plus légères ou ces textures sont inhérentes à la protection ?
Ces dernières années de sérieux progrès ont été faits et on a à présent des textures non grasses (émulsion ou gel et bien sur les sprays) qui permettent d'avoir la protection solaire et l'agrément cosmétique.
En effet, certains vont aimer le coté crème (et opter pour ce type de formulation, c'est souvent le cas des peaux sèches), mais d'autres comme vous vont préférer des textures plus légères et évanescentes (d'où l'intérêt de tester en pharmacies avec les testeurs présents sur les présentoirs et se faire ainsi une idée de la cosmétique du produit acheté).
- UVA, UVB... : rappelez-nous les différences entre ces deux types de rayons ? Les crèmes solaires nous protègent-elles des deux types de rayonnement ?
Le spectre de la lumière solaire peut être décomposée en plusieurs rayonnements.
Les UVB et UVA en font partie et sont différents par leur longueur d'onde (qui les caractérise) et par leurs effets sur la peau.
Ainsi, les UVB sont les rayons qui causent les brûlures donc les coups de soleil alors que les UVA, qui pénètrent plus profondément, peuvent altérer les cellules de la peau causant à plus long terme le cancer de la peau par exemple et le vieillissement photo-induit aussi.
La nouvelle réglementation sur les produits solaires impose d'indiquer un logo (UVA dans un rond) qui indique qu'il existe un équilibre entre la protection UVB et UVA et que le produit va donc protéger vis à vis de ces deux types de rayonnement.
Donc en 2009, OUI les crèmes solaires protègent de ces deux types de rayonnements (ce qui n'était pas forcément le cas il y a quelques années pour certains produits qui donnaient priorité à la protection contre les coups de soleil donc contre les UVB).
- On sait toutes désormais qu'il est important d'utiliser un produit solaire adapté à son «phototype ». On ne met pas de l'indice 5 si on est couleur endive comme moi... Y a t'il d'autres paramètres à prendre en compte lorsqu'on achète un produit solaire ? Des pièges à éviter en décryptant les étiquettes ?
Un produit solaire va se choisir en fonction de son phototype (plus ou moins apte à se défendre par lui-même contre le soleil par sa pigmentation naturelle), mais aussi en fonction du type d'ensoleillement (soleil de plein été en Afrique avec tenue minimale, ou soleil de printemps en Irlande avec vêtements) + son type de peau (une peau grasse préférera les textures
oil free et qui pénètrent facilement, une peau sèche sera ravie d'avoir un produit plus crémeux).
Il n'y a pas vraiment de pièges à éviter en décriptant les étiquettes, car les laboratoires font de plus en plus d'effort pour plus de transparence de l'étiquettage et surtout la clarté de l'information.
Exemple, chez Avène depuis peu, on indique même la quantité à appliquer dans la notice. En
effet, les quantités de produit à appliquer sont estimées par zone (le corps est divisé en 11 zones égales qui chacune représente 9%de la surface corporelle, sur chaque zone, il convient d'appliquer un ou 2 doigt de produit).
De toutes façons, pour décrypter la composition d'un produit même autre que solaire, c'est extrêmement difficile et seul un spécialiste des formules INCI (écrites sur tous les étuis) peut savoir combien de filtres ou d'écrans sont présents dans les produits et quels sont ces ingrédients et les autres ajoutés à la formule.
- Les crèmes solaires vendues en pharmacie et parapharmacie type Avène, sont-elles plus efficaces que les crèmes vendues en supermarché à moindre coût ? Qu'est ce qui justifierait une telle différence de prix pour un même indice ?
L'efficacité d'un produit solaire en terme de protection vis à vis des UV se mesure à l'indice SPF (l'indice de protection qui figure sur l'emballage et qui est mesuré par une méthode standardisée qui permet justement de comparer un produit à un autre).
Donc tous les produits indice TRES HAUTE PROTECTION (50+) sont équivalents en terme de stricte protection solaire.
Et c'est pareil pour les autres indices.
Leurs différences résident donc ailleurs, dans les "plus" qu'apportent chaque marque (le choix des ingrédients pour arriver à l'indice de protection en question, l'innovation en terme de formules toujours plus sures, de textures toujours plus cosmétiques, d'informations données au consommateur...).
Ainsi, souvent, les marques de pharmacie consacrent une grande partie de leur recherche à améliorer toujours leurs produits.
Exemple, chez Avène, on réalise des études cliniques sur la prévention de la lucite estivale, cette maladie qu'ont beaucoup de femmes et qui se traduit par l'apparition de boutons rouges sur le décolleté les premiers jours d'exposition...
Les ingrédients sont choisis pour leur tolérance et leur utilisation possible sur les peaux les plus sensibles.
- Quels seront les solaires du futur ?
En fait, les perspectives sont celles de toujours plus d'efficacité et de tolérance tout en augmentant aussi le plaisir d'utilisation et la praticité.
Mais on a déjà atteint de beaux niveaux de satisfaction dans tous ces critères et finalement, les innovations seront plus rares.
- Et enfin, est-ce que mettre de l'indice méga fort (genre 50, ne soyons pas mesquins) empêche de bronzer ?Personnellement, je me contrefiche de bronzer mais pas plus tard que la semaine dernière, j'ai vu un reportage à la télévision où des jeunes hésitaient entre l'achat d'un indice 30 ou 50 et finissaient par prendre le 30 pour "bronzer un peu quand même"...
NON un 50+ n'empêche pas de bronzer !
On va forcément filtrer davantage les UVs, mais on aura quand même une stimulation progressive de nos cellules qui fabriquent la mélanine (le pigment) et celui-ci se répartira dans la peau.
Bien sur, quelqu'un qui a la peau plus mate et qui bronze facilement (fabrique rapidement son propre écran vis à vis des UVs) pourra se permettre de choisir des indices moins élevés
Mais une peau laiteuse qui n'a pas pris le soleil depuis 6 mois et qui veut se protéger efficacement d'un soleil tropical doit choisir ces indices élevés.
Et voilà !
Maintenant, vous n'avez plus aucune excuse pour attraper des coups de soleil cet été !
J'en profite pour remercier chaleureusement Valérie, de sa gentillesse et du temps qu'elle a bien voulu consacrer à cette interview (sachant que je rajoutais des questions tous les trois jours eh eh :)).