Super Obama plane de popularité, du Caire jusqu’en Normandie

Publié le 08 juin 2009 par Legrandvillage

Notre super président du monde est partout. Après que le monde est retenu son souffle en l’écoutant au Caire, il saute dans son avion rejoins Angela Merkel puis Sarkozy trop heureux, qui piétine d’impatience d’avoir son « pote » pour fêter le D-day. Mais déjà beaucoup crient au loup, Obama est trop beau pour être vrai, il ne fera jamais ce qu’il donne l’impression de pourtant faire. Ou peut-être en attendons nous un peu trop du super président.

Alors que les médias se repaissent à peine de son allocution tant attendue, Monsieur Obama est déjà sur nos belles plages normandes pour commémorer le débarquement. Cet homme est partout ! Mais est-ce vraiment un homme ? Pour satisfaire la chèvre et le choux, il a même entrecoupé sa tournée moyen-orientale pour venir parader avec notre président qui le lui a tellement demandé. La chèvre, euh… notre petit président a effectivement demandé à plusieurs reprises de le rejoindre sur les plages du débarquement. La Maison Blanche avait tout d’abord répondu que monsieur Obama n’avait pas le temps, alors monsieur Sarkozy a fait fuiter que le président américain pour lui forcer un peu la main. Ainsi après que tout nos journaux aient fait la Une sur sa venue, Obama était un peu obligé. Mais bon, j’arrête là les potins de nos politiques, cela ne me ressemble pas et ne m’intéresse pas non plus.

Ainsi, après avoir mis les bouchées doubles au Pakistan, Obama a ouvert l’épineux dossier palestinien. Le Pakistan n’était déjà pas une partie de rigolade entre diplomates, le problème n’est d’ailleurs pas encore résolu et il est évident que le président américain devra encore donner de lui même (voir mon article sur le sujet). Après avoir reçut Netanyahou à Washington, Barak Hussein Obama à commencer une tournée au moyen orient pour tenter de convaincre les arabes que l’Amérique n’a rien contre eux, et que Bush était juste une parenthèse maladroite dans l’éthique américaine. En Arabie Saoudite, il a fait ce que les américains savent faire, du business. Au Caire c’est une autre affaire, ici le pétrodollars n’achète pas tout, surtout pas le cœur des gens, et encore moins dans une des universités les plus religieuses du pays (c’est ici qu’avaient commencé les manifestations anti-Bush). En outre, Obama devait maintenir la pression sur Israël qui attend le moindre relâchement du président américain pour se défiler d’un processus de paix. Le bras de fer mènera peut-être à une escalade comme celle qui avait provoqué le gel de l’aide américaine après la première guerre du Golf. Pendant ce temps, les lobbies juifs attendent dans l’ombre une petite erreur ou baisse de popularité du président pour se jeter sur lui.

Donc Obama ne venait pas en Égypte pour visiter les pyramides comme certains journalistes et certaines photos le prétendent. Et effectivement son discours attendu n’a pas déçu, il a confirmer sa volonté de voir deux états, palestiniens et israélien, il s’est montré circonspect face à un gouvernement Netanyahou fragile. Il a aussi indiqué aux pays arabes qu’il était important de reconnaître enfin Israël. Il a enfin tenté de convaincre que les américains n’avaient rien contre les arabes.

Obama est donc bien plus fort que Superman, beau gosse à qui tout réussit encore et qui s’attaque aux projets les plus difficiles avec beaucoup d’énergie et avec la finesse que peu de ses prédécesseurs connaissaient. On lui en demande beaucoup, trop peu être, il ne faut pas oublier que l’Amérique toujours puritaine et protectionniste est plus frileuse pour la paix et les concessions qu’elle ne l’est pour la guerre et le capitalisme. Les sondages changent beaucoup et Obama ne sera pas toujours l’ami de tous. J’espère que pendant ces tempêtes qui arriveront nécessairement, il pilotera son navire avec autant de dextérité qu’il le fait par temps calme. Je lui souhaite de réussir et d’entrainer dans son sillage l’ensemble des nations vers une recherche plus active de la paix. Enfin seulement, les Etats-Unis deviendront les pacificateurs qu’ils prétendent être. Bien sur il ne faut être trop optimiste voir utopique, mais la fatalité est pire. Alors, courage Obama, et continue comme ça ! Mais méfie toi, c’est la confiance en soi qui a toujours perdu nos chefs…