Le livre fut écrit en 1948, année donna de ce fait le nom du livre, lorsqu'Orwell inversa les deux derniers chiffres : à l'origine, le livre devait se nomme The Last Man in Europe, mais lorsque l'éditeur examine le texte, en 1949, il refuse le titre et contraint l'auteur à opter pour un titre plus anticipatif, avec 1984.
En toute simplicité, et pour moins choquer ses contemporains, le livre propose cependant une vision d'un futur sordide, dans un état policier contrôle par l'omnipotent et omniscient - ou quasi - Big Brother et aujourd'hui encore reste un chef-d'oeuvre de l'anticipation.
Cette utopie sinistre, puisant dans le monde d'Orwel, en pleine guerre froide se déroule en Angleterre après un conflit nucléaire qui a opposé les blocs d'Est et d'Ouest. Big Brother est devenu le symbole de la tyrannie pour le XXe siècle et l'on aura encore un peu plus d'amitié pour son auteur en sachant qu'il n'avait que peu de considération pour Jean-Paul Sartre.
Inventeur de la novlangue, ou langage de propagande par excellence, puisqu'il détourne non seulement les sens, mais génère des ambivalences, Orwell célébrerait ce 8 juin l'anniversaire de la parution en Angleterre de son livre. La version française sera publiée par Gallimard l'année suivante, traduite par Amélie Audiberti.