Pour Michael, les six premières semaines de la vie de sa fille ne furent qu'un divertissement dont il était assez détaché. « Le pire, c'était ce sentiment de haine », confesse-t-il. Car l'amour maternel est instinctif, mais celui du père est un comportement à adopter et toute la difficulté est de parvenir à cet amour.
De nos jours, les exigences liées au rôle du père se sont multipliées : cela ne signifie pas que celles des mères ont diminué ou perdent de leur importance, mais définitivement, le père mystérieux et insensible est enterré. Cela dit, la petite chose violette qui hurle au sortir de l'accouchement... il faut tout de même la comprendre comme une nouvelle part de son existence.
Socialement, on trouve d'ailleurs peu d'éléments dans la presse ou les autres médias qui traitent de ces sujets : si les mères représentent un marché ultra exploité par des milliers de magazines, ou d'émissions dédiées aux nouvelles mamans, les pères ont tout à découvrir. Devenir père, s'apparente plus à un entretien d'embauche : le boulot et la formation ne commencent réellement qu'à compter de l'accouchement.