Imaginez vous, vous êtes chez vous, vous surfez tranquillement sur le web quand vous tombez sur une vidéo de la Ministre Morano sur Dailymotion. Là, vous vous croyez protégé, au pays des droits de l’homme et des libertés. Mais vous voyez la Ministre déguisée pour passer inaperçue à une réunion publique de Ségolène Royal, puis nier qu’elle y a participé…
Par humour ou par acte militant, vous laissez un commentaire « ouh, la menteuse ».
Quelque mois plus tard, vous trouvez dans votre boîte aux lettres, une convocation de la police parisienne qui veut vous entendre.
Ce n’est pas une blague, cette histoire est vraiment arrivée à une landaise de 49 ans. Comble du ridicule, la « suspecte » ne pouvant se déplacer à Paris, c’est un policier parisien qui va se déplacer de Paris à Dax pour venir l’entendre…
Illustration de l’absurdité des poursuites tout azimuts – habitude lancée par Sarkozy et que sa fidèle reprend donc – cette affaire laisse un goût amer chez les internautes. Si pour le moindre commentaire laissé sur une vidéo on peut être convoqué devant la police, qu’en sera-t-il des blogueurs qui reprennent des informations qui peuvent déplaire ? Qu’en est il des internautes qui signent des pétitions sur Internet ?
Plus que jamais il convient d’user de sa liberté d’expression pour dire qu’Internet doit rester un espace de liberté, ou la parole doit rester libre tant qu’elle ne verse pas dans l’insulte, la calomnie, ou des propos réprimés par la loi.