Martine Aubry sinistrée des médias

Publié le 08 juin 2009 par Exprimeo
La leader socialiste a été la victime de deux sauvetages : la planète avec le film "Home" et celui du "soldat Ryan" avec l'anniversaire du débarquement. Loin de toute passion politicienne, il importe d'avoir à l'esprit des repères simples. Les deux formations qui ont gagné, y compris au prix de rebonds qui avaient échappé aux sondages du milieu de la semaine dernière, sont celles qui ont bénéficié d'une couverture médiatique hors du commun dans les dernières heures de la campagne. Cette hyper-visibilité de dernière minute a incontestablement impacté des comportements électoraux surtout lors d'un scrutin aux enjeux immédiats flous. Les écologistes ont bénéficié d'un clip vidéo de 2 heures à 30 heures du scrutin. C'est une situation totalement "hors du commun". La majorité présidentielle a bénéficié d'une présence médiatique idyllique à moins de 24 heures du scrutin. C'est une valeur ajoutée incontestable. Si les vidéos clips n'influencent pas le vote, il faut les autoriser pour tous y compris le jour du vote. Ce qui est sûr, c'est que jusqu'à mercredi dernier, aucune enquête ne laissait prévoir les chiffres de l'UMP comme ceux des écologistes. Le débat de jeudi soir a commencé à faire bouger les lignes. Le film "Home" ajouté au débat de la veille a fait revenir au "camp de base" les électeurs écologistes qui étaient partis au Modem ou au PS lors des dernières présidentielles. Home a été vu par plus de 9 millions de téléspectateurs sans compter les CD qui ont été un cadeau au top pour la fête des mères. C'est un exemple sans précédent de refus de neutralisation des dernières 48 heures avant un vote. Le chiffre des électeurs non ancrés dans les dernières heures de la campagne européenne est considérable. Accepter qu'ils puissent être soumis à une hyper-visibilité de dernière minute d'une telle densité est un fait sans précédent. Martine Aubry et ses troupes paient le prix le plus élevé d'un manque de combativité pour défendre la neutralité du dernier temps de respiration et donc de réflexion avant le vote.