Il faut dire la vérité même si personne ne peut s’en satisfaire. 6 français sur 10 sont restés chez eux. La majorité présidentielle - sur 30% de votants - n’en représente même que 28%. C’est peu. Et encore, elle a pu bénéficier de la médiatique présence d’Obama en compagnie de son chef de campagne - Sarkozy. De leur côté, les Verts percent à Gauche, probablement poussés par le film de Yann Arthus-Bertrand, programmé 2 jours avant le vote, et qui leur aura un peu profité…
Dans ce contexte, les socialistes ont finalement un résultat honorable même s’il est plus tassé que prévu. Sans être la catastrophe que certains prédisaient, à l’inverse d’un Modem dont on pévoyait une nette victoire et qui réalise un vrai “petit” score…, ce résulat indique des réponses variables selon les régions.
La gauche unie - dans beaucoup de villes de Seine-Maritime - maintient bien ses positions et cette élection est un contexte traditionnellement difficile où la gauche s’y présentait - pour le moins - morcelée.
Mais plus de 7 français sur 10 - ayant voté - n’a pas soutenu les listes de Sarkozy.
La presse, les agences de sondages s’en prennent au PS comme s’il était au pouvoir et qu’il avait perdu une éléction importante. Mais ne nous y trompons pas, l’UMP a esquivé tout débat, toutes propositions sur l’Europe, désignant tardivement ses listes et ressortant des thèmes qui marchent électoralement même si elles n’aident en rien le changement attendu de l’Europe.
En gagnant cette élection - sans score important - avec le groupe PPE (parti populaire européen), l’UMP veut minimiser son échec. Mais la politique européenne, elle, ne changera pas.
Les petites listes - comme annoncé - ont réalisé des score qui divisent la gauche et n’envoient aucun élu au Parlement européen.
Le résulat de ce dimanche appelle clairement les responsables socialistes a continuer le travail d’unité et de transformation du PS - comme l’a dit Martine Aubry - ainsi qu’à prendre la mesure du message environnemental de plus en plus présent dans l’expression des français.