Florianopolis, Brésil.
En nous dirigeant vers Florianopolis, juste au nom, je m'imaginais arriver dans une belle ville fleurie et chaude au bord de la mer.
Note à moi-même: ne pas me fier au nom des villes, c'est très poétique, mais sans plus et cela induit en erreur !
En fait, nous arrivons dans une grande métropole certes, au bord de la mer mais, pas tant fleurie et sans aucun doute froide. Rebonjour kit de Patagonie, tu ne m'avais pas manqué !
C'est au coin de chez Big Pao et Big portion que nous restons plantés comme de vrais touristes perdus. Sacs au dos, nous sommes difficiles à manquer.
En fait, nous ne sommes pas vraiment égarés, nous avons rendez-vous. Un autre divan nous ouvre les bras pour nous accueillir quelques jours. En réalité, ce n'est pas le divan, mais une Brésilienne avec un chandail des Canadiens de Montréal qui nous ouvre grand ses bras mêlés d'une bonne odeur de pain frais.
Je dis odeur de pain frais car en portugais, pao veut dire pain. On prononce paon, comme l'oiseau. Cette langue est un peu difficile à apprendre mais, quand on porte attention, on se rend compte qu'il suffit de parler un mélange d'espagnol et de français de la même façon qu'on le ferait si on avait une grosse sinusite.
La température n'étant pas de notre côté, nous en profiterons pour nous faire une amie et plonger dans sa collection de films. Home sweet home comme on dit. Ça fait du bien parfois.
Mais, comme toute bonne chose a une fin, nous la quittons au bon matin pour voler de nos propres ailes. Direction Barra de Lagoa, un village de pêcheurs non loin réputé pour son ambiance de fête et son surf.
Combien grande fut notre déception en arrivant dans cet endroit complètement mort. Nous sommes hors saison et tout est fermé ou presque. Même le surf est interdit devant notre hôtel, ordre des pêcheurs locaux.
On nous dit que nous aurions dû venir en janvier en haute saison, mais que pour l'instant, nous pouvions tout de même emprunter des jouets de plage! Quelle compensation. J'en profite pour améliorer mon jeu de raquette de plage. Vous devriez me voir, une vraie pro.
Puis, le soleil se pointe enfin le nez nous sortant un peu du froid. J'ose enlever mon polar. Cela fait je ne sais pas combien de jours que nous vivions en parfaite osmose lui et moi. La déchirure est presque attristante.
C'est dans cette nouvelle autonomie corporelle que nous tentons le sandboard dans les dunes de sable de Joaquina.
En bonne Québécoise, je me dis que ce sera un peu plus difficile que dans la neige mais qu'avec mes habiletés de skieuse et ex-snowboardeuse, je devrais m'en tirer pas trop mal.
Deuxième note à moi-même: le sable et la neige n'ont absolument rien à voir ensemble. Ce sont deux entités complètement différentes à ne pas confondre.
Les dunes de sable retrouvées le soir dans mes sous-vêtements peuvent corroborer les faits. Sans compter les muscles de mes cuisses qui ont eu à remonter la dune. Ils n'ont pas de T-bar?!
Bon sur ce, l'expérience fut enrichissante et amusante mais, à ne pas réitérer!
C'est dans cette ville que nous concluons notre visite du Brésil. En trois semaines et demie, nous n'aurons fait qu'un bref survol de ce grand pays mais, nous nous promettons bien d'y revenir un jour pour l'explorer plus en profondeur dans le nord.
La gentillesse de gens m'aura beaucoup marquée. Toujours nous avons été bien accueillis et aidés. Il règne une chaleur humaine qui nous aura fait apprécier même les coins un peu plus frisquets.
En terminant, je n'ai qu'un conseil:bien maîtriser vos gougounes avant de partir, chose qu'Alex n'avait de toute évidence pas faite. C'est du moins ce que j'ai remarqué, car quand tu réussis à t'érafler un genou en tombant sur les fesses au milieu d'un pont, c'est que tu dois être très mal chaussée, maladroite, ou trop malchanceuse. Vous lui demanderez à son retour!
-Nad, bien exfoliée.