Le jogging entraîne le bonheur!

C'est un grand cliché qui se prononce souvent avec un minimum de subtilité : un esprit sain dans un corps sain. C'est évident et tout le monde qui s'entraîne le sent bien. Mais courir est une coche au-dessus de toute autre forme d'entraînement, croyez-moi. Je m'en souviens trop bien alors que l'an dernier à pareille date je faisais du jogging 5 fois par semaine. Quand j'étais en mesure de me taper un 45 minutes de course, je flottais littéralement à travers mes journées. Et quand je me suis arrêté pour reprendre de mauvaises habitudes, le badtrip a été solide. J'ai eu l'impression de me laisser tomber. Si courir rend heureux, arrêter déprime, c'est certain.
Selon moi, le simple fait de faire du jogging procure un sentiment de supériorité envers ceux qui nous regardent suer alors qu'ils sont confortablement installé à l'air climatisé ou dans la chaleur de leur maison par un soir frisquet d'automne. Quand je faisais ma course quotidienne et que je croisais toujours un gars qui se tapait des cigarettes en promenant son chien, nul doute que je commençais à le faire réfléchir. Ceux qui courent connaissent le feeling d'une sortie pas si hot qu'on se force à faire malgré tout, le sentiment d'accomplissement est effectivement assez puissant. C'est ce sentiment qui donne l'impression d'être au-dessus de la masse inerte.
J'aimerais bien pouvoir mesurer le bonheur, chose assez complexe je l'avoue. Mais je suis certain que les joggers sont plus heureux. Voici à ce sujet une citation intéressante de Sir Roger Bannister suivie de quelques petits vidéoclips de Nike sur le même thème et d'un autre de jogging dans des conditions difficiles :
"We run, not because we think it is doing us good, but because we enjoy it and cannot help ourselves...The more restricted our society and work become, the more necessary it will be to find some outlet for this craving for freedom. No one can say "You must run faster than this, or hump higher taht that, the human spirit is indominable".