Victoire à la Pyrrhus pour Sarkozy, 28 % des voix lui permettant effectivement d'être en tête du scrutin, de confirmer l'UMP en premier parti français mais pas vraiment de pavoiser, ces 28 % correspondant à la réserve de voix de la droite, à l'exception de reports FN ou de modemistes peu désireux de s'allier à une gauche introuvable.
Les vrais gagnants de la soirée sont les Partis pêcher avec un score de quasiment 60 %.
Le score de Europe Écologie, à portée de tir du PS, devançant largement le Modem, est bien un évènement, mais le côté bric à brac de la coalition de personnalités composant cette liste, ainsi que l'idéologie qu'elle véhicule peut laisser des doutes sur une implantation durable de GE dans le paysage politique français. Les Verts, le parti ancêtre, ont eux aussi obtenu d'excellents scores lors de scrutins de ce type, se positionnant de même en 3ème force politique française, avant de disparaitre.
L'altercation Bayrou/Cohn Bendit semble avoir été fatale au Modem et la diffusion opportune de Home a peut être accentué un besoin de vert chez beaucoup d'électeurs. Il faudra pourtant que EE se positionne un jour réellement sur les plans économiques et sociaux, sinon, ce parti n'est qu'un Modem plus vert qu'orange, mais tout aussi hybride, mi chèvre mi chou, mi gauche mi droite.
Le PS, à même pas 17 %; oui, c'est un Waterloo, un de plus, à nouveau la question de la refondation du PS se posera, et elle sera peut être à nouveau esquivée, comme elle l'est depuis 2002 (et j'ai presque envie de dire 1993). Le score de Aubry permettra certainement de ressortir les poignards qu'on venait à peine de remiser.
Un joli succès pour le Front de Gauche, qui subissait son baptême du feu, et un échec du NPA qu'il faut relativiser, la formation de Besancenot progressant par rapport à la présidentielle.
On va donc parler de refonder la gauche, comme on le fait régulièrement, il serait bon que le PS prenne en compte cette poussée anti libérale, symbolisée par le FdG et le NPA, le score modeste du Modem rememttant en question les stratégies de Hollande, Strauss Kahn toujours embusqué au FMI ou d'autres éléphants tentés par un coalition façon italienne