Elections Européennes : une nouvelle équation pour l’Alsace

Publié le 07 juin 2009 par Stb

Les analystes professionnels pousseront les calculs, les sceptiques diront que la participation relativise la portée du scrutin européen. Soit, mais une fois dit ceci, il conviendra d’aller au fonds des choses et de tirer cependant des conclusions et des enseignements des résultats de ces élections européennes du 7 juin 2009.

Pour l’Alsace, et par delà la victoire relative de l’UMP, à la lueur des premiers résultats et en prenant en compte les différentiels Haut-Rhin et Bas-Rhin, on notera qu’une nouvelle équation est sortie des urnes :

UMP = PS + Verts !

La portée d’une telle équation, à relier à l’enracinement et à la percée lors des municipales de coalitions de gauche, dans et hors les villes, se devra désormais d’être prise en considération.

Elle souligne finalement la fin d’une « spécificité alsacienne » avec la débâcle du Modem pourtant renforcé d’anciens « verts » et le score affaiblie du FN. On notera aussi la montée d’une extrême gauche anticapitaliste et le maintien notable d’un « alter-écologisme » incarnée par Antoine Waechter.

Bien entendu, cette équation pourra être relativisée par les choix des têtes de listes pour les régionales et leur capacité à rassembler autour de projets pour l’Alsace. Néanmoins, elle montre aussi qu’une nouvelle ère politique s’ouvre en Alsace.

Personne ne saurait à ce stade faire l’économie de débats fondamentaux, car les électeurs ont, même peu nombreux, adressé un signe pour plus de crédibilité, de rassemblements et finalement d’engagements clairs et actés.

Stéphane Bourhis - Ancien Conseiller Régional - 98/04 - www.hoenheim.com

NB : L'excellente campagne des Verts portées par Sandrine Bélier et Daniel Cohn Bendit permet aux Verts de dépasser le PS. Portés par une ambiance, de réelles problématiques, les candidats verts devront néanmoins préciser leur pensée sur le siège du Parlement à Strasbourgà la lueur des positionnements de Daniel Cohn Bendit