J’ai appris à me méfier des pochettes d’albums qui ne veulent rien dire ou qui n’encouragent pas forcément à insérer la galette dans le four, sans quoi je n’aurais jamais osé écouté l’album de Impossible Hair. Si l’on a fait, pas plus tard que cette année, beaucoup mieux en terme de visuel, on a pas fait beaucoup mieux que ce quatuor américain dans la catégorie « titres efficaces ne dépassant pas les 3 minutes ».
Composé de membres ayant déjà pas mal écumé les salles autrefois enfumées, au sein de formations plus ou moins connues de ce côté-ci de l’Atlantique (Buttsteack ; The Oranges Band ; Spoon ; The Andalusians), Impossible Hair propose une power-pop/rock nerveuse, mélodique, efficace et sans frou-frou. Le traditionnel name-dropping de la bio officielle évoque conjointement XTC, Devo et Guided by Voices, je rajouterais volontiers une louche de Pixies époque “Bossanova” pour le mélange noisy/surf music.
Je l’ai dit, les Impossible Hair aiment aller à l’essentiel, ne font pas trainer leurs morceaux en longueur (14 titres pour 35 minutes). Ils parviennent pourtant, en moins de temps qu’il n’en faut à certains pour faire une intro digne de ce nom, à ficeler un titre efficace, à la fois mélodique et déstructuré. C’est le cas de Kettles ou Tamburines of Fury, tous deux inférieurs aux 2 minutes. C’est également le cas de l’introductif Accidental Claustrophobes et X-Ray Man, clairement les 2 meilleurs titres de l’album, entre surf music, western spaghetti et vieille SF old-school. Le prochain opus de ces petits surdoués ne devrait, à n’en pas douter, plus figurer au rayon Autoproduction.
Impossible Hair – X-Ray Man[mp3]