La nouvelle est toute frémissante.
Est-ce une impression ? Il me semble que la nouvelle connaît, en France, un certain regain.
Les romanciers eux-mêmes sont de plus en plus nombreux à déposer leur petit recueil entre les deux grandes marées littéraires (septembre et janvier), comme s’ils testaient leur public, peut-être
le marché.
Les médias jouent le jeu : l’époque où l’on se contentait d’un entrefilet pour parler d’un recueil, comme on donnerait un billet à une bonne œuvre, est révolue. Les recueils ont maintenant
droit à des vraies critiques, des longs articles, des coups de cœur ; il arrive même qu’on trouve ces recueils bien en place chez les libraires.
Euh, enfin, pas tous, en tout cas pas assez.
Un autre signe de ce renouveau est le succès des rencontres dédiées à la nouvelle : les deux grands événements en ce domaine, Lauzerte (en septembre) et Ozoir-la-Ferrière (novembre) attirent
de plus en plus de monde. Pas seulement des lecteurs gourmands de nouvelles (si, si, ça existe), mais aussi des nouvellistes. Lauzerte, avec son prix du Scribe (« Place aux
nouvelles »), j’en ai souvent parlé, et je n’ai pas fini. Ozoir-la-Ferrière, avec son prix Ozoir’elles, je vais souvent vous en parler dans les mois à venir. Parce qu’il y a un jury qui donne envie d’y courir. Parce que, me dit-on, il y a un accueil, une
équipe, qui donne envie d’y rester. Et je ne parle pas de la sélection de cette année.
Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai, dès maintenant, bloqué dans mon agenda la date du 21 novembre. J’ai écrit en gros : Ozoir. Une inspiration qui m’est venue, comme ça. J’espère que vous aurez la
même. Ce serait amusant que nous nous y retrouvions.