On parle souvent de la qualité des joueurs disponible dans la filiale du club de hockey Canadien et avec raison. Il faut se rendre à l’évidence que l’équipe ne possède aucun espoir offensif qui fait saliver le plus fervent des partisans. En revanche, la future brigade défensive risque de faire l’envie de bien des formations dans les années à venir. On a qu’à penser aux Ryan McDonaugh, PK Subban, Yannick Weber, David Fischer, Alexei Emelin ainsi que Matthieu Carle et Pavel Valatenko, même si la possibilité de faire le club pour ces derniers semble un peu plus incertaine. Dans le cas des quatre premiers, il s’agit sans l’ombre d’un doute de « Diamonds in the rough », permettez-moi l’expression anglophone.
La présence de futurs joyaux défensifs m’amène à la constatation suivante; l’importance de trouver LE bon entraîneur-chef était primordiale, mais il est tout aussi évident que l’embauche d’un entraineur des défenseurs l’est également. À moins que vous préfériez continuer à recourir au service du présent entraineur des défenseurs, Doug Jarvis ? Non? Je ne crois pas.
Doug Jarvis, 964 matchs consécutifs
Sous le contrôle de Jarvis, un ex-centre devrait-on ajouter, les performances des arrières, comme Mike Komisarek et Ryan O’Byrne, ont non seulement stagné, mais elles semblent avoir carrément régressé! Combien de fois avez-vous vu Komisarek lancer la rondelle directement sur les jambières des joueurs adverses sans trop regarder la direction du tir? Combien de fois l’avez-vous vu prendre un lancer inoffensif alors qu’il a tout le temps au monde pour s’avancer davantage et tenter un meilleur tir, ou pour y aller d’un jeu plus créatif? À combien de reprises avez-vous vu O’Byrne pivoter du mauvais coté lorsqu’un joueur adverse le défi en pleine accélération? Ces mauvaises décisions, ils les répètent encore et encore, match après match, année après année. Le plus inquiétant dans cette histoire, c’est que nous avons un entraîneur des défenseurs qui semble être incapable de bien enseigner à ses poulains comment ne plus refaire ces erreurs flagrantes.
L’homme qu’il nous faudrait est un entraineur qui pourra parfaire les sorties de zones et enseigner le bon positionnement en zone défensive, deux facettes boiteuses au cours des années Jarvis. Mais le plus important à mon avis, est qu’il nous faut un individu qui pourra améliorer l’efficacité offensive de nos arrières. Le secret du succès pour des joueurs comme Weber, Subban et McDonaugh passe par l’attaque à cinq et par la précision des passes vers les attaquants. Ce sont les principales qualités de ces derniers et il faut les exploiter adéquatement.
Plusieurs hommes répondant au profil recherché sont disponibles au moment présent. Voici quelques candidats à considérer:
Larry Robinson serait LE choix logique. Il amènerait expérience, maturité et respect. Par contre, l’ancien porte-couleur du Canadien est présentement à l’emploi des Devils du New Jersey à titre de consultant spécial. Il faudrait donc convaincre ‘le vieux loup’, Lou Lamoriello, de le laisser partir… ce qui n’est pas une tâche facile.
Gaston Gingras a été un des plus élégants patineurs de son temps. Il n’avait pas son pareil pour organiser et exécuter une sortie de zone parfaite. Le développement des jeunes hockeyeurs fait maintenant partie intégrante de sa vie depuis les dernières années avec ses multiples camps d’entrainement. On l’a même vu aller enseigner son savoir-faire dans le Grand Nord du Québec, au Nunavut. Un homme motivé par l’enseignement et les défis.
S’il prend une retraite bien méritée après plusieurs années de loyaux services au Canadien de Montréal, Patrice Brisebois pourrait être un candidat potentiel. L’avantage qu’il possède sur les autres est qu’il connait bien les joueurs en place ainsi que le système actuel qui a été préconisé ces dernières années. Système qui changera très probablement sous les ordres de Jacques Martin.
Un autre choix logique est un ancien coéquipier de Brisebois avec le Canadien, Éric Desjardins. Il est devenu le défenseur étoile que l’on connait avec les Flyers de Philadelphie. Même si l’ancien numéro 28 du Tricolore ne détient pas une expérience concrète en tant qu’entraineur, il est clair que toute l’expérience requise pour le poste, il l’a acquis ou ça compte… sur la patinoire ! Desjardins est maintenant un collaborateur/analyste important de l’émission La Zone à Radio-Canada.
Denis Potvin qui œuvre lui aussi dans le domaine des communications pourrait se rajouter à la liste de candidats potentiels. En tant qu’analyste des matchs des Panthers en Floride, on pourrait dire que Jacques Martin est le premier à savoir si l’ancien porte-couleur des Islanders serait un bon choix, car il l’avait dans sa cour arrière durant ces dernières années. Premier choix au repêchage de 1973, il a à son affiche 1052 points en 1060 matchs et 4 bagues de la Coupe Stanley.
Peu importe lequel de ces candidats se retrouverait avec l’emploi, il m’est apparent que ce serait un pas majeur dans la bonne direction. Maintenant que l’entraineur-chef a été trouvé, il ne reste qu’à embaucher les bons joueurs pour remplacer nos agents libres sans compensation, signé les agents avec restrictions, faire un bon repêchage amateur, évaluer la situation du personnel au 7e étage, vendre l’équipe, alouettes….
Par Eric Lauzon pour TricoloreJusquauBout.com