-- Millième critique de film sur Bj & Mat Cineshow --
Synopsis :
Après plusieurs années en asile psychiatrique, Charlie rentre chez
lui et apprend que sa fille, Miranda, s'épuise au McDo pour un salaire
de misère. Pour enfin changer de vie, il décide de se lancer à la
recherche d'un inestimable trésor en pièces d'or espagnoles enfoui
depuis des siècles. Charlie découvre que le coffre est caché à quelques
mètres de profondeur, sous un supermarché du coin.
Bien que
réticente devant cette nouvelle idée saugrenue et les nombreux
désagréments qu'elle engendre, Miranda finit par l'aider dans sa quête
et se fait embaucher au supermarché. Pour avoir une chance de creuser
dans le sous-sol, il faut déjouer les systèmes de sécurité et en
obtenir la clef. Face aux péripéties et aux épreuves, Charlie et
Miranda vont devoir trouver de l'aide.
La chasse au trésor ne fait que commencer, et le plus fou n'est pas forcément celui que l'on croit...
Critique :
Il y a fort à parier que ce film ne vous parle pas énormément. Sorti au second semestre 2007, ce « premier » film du réalisateur Michael Cahill met en scène l’un des monstres de sa génération, Michael Douglas, dans un rôle aux antipodes de ceux habituels. Pour subvenir au besoin financier de sa fille unique, Miranda, interprétée par la particulière mais talentueuse Evan Rachel Wood, Charlie va se mettre en quête de trouver un ancien trésor espagnol, fantasme ramené de ses longues recherches alors qu’il était à l’asile.
De ce postulat improbable, le jeune réalisateur arrive à tisser une histoire familiale et sociale touchante entre un père loufoque qui n’évolue plus vraiment dans le même monde que nous et sa fille unique, seul véritable lien avec la réalité. Mais les divergences du début vont laisser place à la compréhension, à la découverte mutuelle de deux êtres séparés par les années.
Si la quête centrale autour du trésor espagnol nous sert de fil conducteur à toute l’histoire, c’est bien les personnages qui sont au cœur du film. Le reste n’est que prétexte à passer 1h30 en leur compagnie mais s’avère si fraichement trouvé que l’on s’y intéressera presque autant qu’eux.
Film sensible et porté par un duo parfaitement casté, King of California est une espèce de petit Little Miss Sunchine et Sunchine Cleaning. Si les histoires divergent, la manière de construire le film et la sensibilité à fleur de peau de la narration permettent de tisser entre eux un certains nombre de points communs.
Ce dernier n’arrive jamais au niveau des deux réalisations pré-citées mais n’en demeure pas moins une découverte séduisante.
Alors, le trésor espagnol existe-t-il bel et bien, ou n’est-ce le fruit que d’un imaginatif débordant et enthousiaste de Charlie ? La réponse se trouve à la fin du long-métrage et bien qu’elle ne serve aucunement l’histoire, elle vient clore la quête menée par le père et la fille dans une bien jolie séquence finale.
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