Huit heures du matin, Tony Almeida ressuscite, 10h du matin il est arrêté. Oui, je me moque un peu de Tony. Pourtant l’intrigue est très bien menée, on avance de façon logique et les indices ne tombent pas du ciel. Facilité oblige, Jack l’œil de Lynx repère au premier coup d’œil le terroriste trahit par ses chaussures. Un peu gros mais amusant. Le duo Jack/ Renée fonctionne toujours bien, je trouve celui ci équilibré. Néanmoins je trouve Renée gonflée de poser toutes ces questions sur la torture à Jack. Ça en devenait limite obscène tellement elle veut savoir jusqu’où Jack serait allé. On la connaît seulement professionnellement, peut être que dans la vie privée, Renée est une sado maso. Jeffrey Nordling doit sans doute le savoir car ils m’ont l’air très liés à la façon dont ils se parlent au téléphone. D’habitude Nordling est un acteur que je n’aime pas mais là je dois avouer, je l’aime bien dans ce rôle très carré. J’ai été surpris par l’arrestation très rapide de Tony. Cela sous-entend qu’il ne serait pas un vrai méchant. Peut être est il sous couverte, la présence de Jack au FBI ne serait donc pas un hasard dans ce cas. On a sans doute pas dévoilé tout le plan de ce côté là.
Jack semble avoir réfléchi sur lui même et ses actions. S’il a tout fait pour défendre son pays, il semble désormais conscient qu’il a été trop loin. Que les décisions prises par le passé ne doivent plus se reproduire. Un discours en phase avec la nouvelle réalité politique américaine de l’ère Obama. Par contre les justifications du chauffeur étaient trop mécaniques et trop patriotiques pour être prises au sérieux. Comme s’il fallait absolument un contre poids au discours de Bauer. C’était un peu gros. En plus comme un con, il laisse Jack sortir de la voiture. S’il avait trop chaud, Jack pouvait enlever son horrible manteau.
J’aime l’idée d’un autre genre de terrorisme, on évite pour le moment la menace nucléaire et des missiles comme dans les autres saisons. On menace directement les infrastructures américaines. On parle notamment d’une possible contamination de l’eau dans les hautes sphères. Ça pourrait devenir très intéressant. On change également les visages du terrorisme avec cette fois des terroristes africains. On lie ainsi directement l’intrigue de la présidente à celle de la menace terroriste. Les gens du général Juma ne veulent pas voir les troupes américains envahir le Sangala pour les déloger du pouvoir. J’aime bien cet objectif car cette fois on a une vraie nation ennemie (soit elle fictive) et pas seulement des terroristes plus ou moins insolés fonctionnant en électron libre.
24 n’oublie néanmoins pas ses grands principes du genre. Tout se situe à moins d’un quart d’heure d’où on se trouve et il y a des taupes partout. Ainsi Tony parle d’une taupe au FBI. Il aurait pu avoir une taupe à la CIA ou à la cellule antiterroriste locale. Mais non, comme Jack est au FBI, la taupe y est aussi. Et la taupe, ça doit sans doute être Rhys Coiro car il m’a déjà fallu deux épisodes pour le reconnaître. Il faut dire qu’il a un look totalement différent par rapport à son personnage fantasque d’Entourage où il interprète le réalisateur Billy Walsh. Voilà un changement à 180 degrés très réussi. Avec un tel déguisement il doit être la taupe.
Le mari de la présidente confirme son statut de boulet en chef de la saison. Okay, l’ex fiancée a l’air louche mais cela ne rend pas l’histoire plus intéressante. C’est totalement déconnecté du reste mais l’espoir de voir le meurtre du fils de la présidente lié d’une façon ou d’une autre à ce qui est en train de se passer actuellement n’est pas exclu. Celui ci avait peut être découvert quelque chose d’important expliquant pourquoi on s’en est débarrassé.
Bilan : Un épisode dans la lignée du précédent. On met en place les grandes lignes de l’histoires avec déjà un gros retournement de situation concernant l’arrestation de Tony. En deux heures de temps Jack n’aura pas chômé. Et dire qu’il pouvait être relax dans une salle de tribunal en répondant avec dédain aux questions des sénateurs. Là, il sauve le monde, il est davantage dans son élément. C’est donc un début de saison prometteur, on dépoussière un peu le concept de la série en la délocalisant et pour le moment la sauce prend efficace.