Les oiseaux de l’aube sermonnent au creux des reins, remontant doucement le flux vers la fontaine. L’effroi s’origamise au point des ailes, pont de verre dévoré d’aveuglement. Le rêve n’est plus si familier à présent, pénétrant dans ce territoire trop connu où tout reste à découvrir. Il se détache comme une bulle d’hélium du fil de l’instant et l’horizon pâlit déjà. Apaisé, repu de témérité, le songe renait encore de l’agonie de l’autre nuit.