Le film d’horreur est probablement le genre le plus cliché qui soit. Probablement autant que si on faisait des films comiques avec des gens qui glissent sur des peaux de banane.
Les Halloween, Vendredi 13 et autres films de zombi sont vus et revus. Même l’ami Romero cède aux coutumes du cinéma actuel, en faisant des suites et des caméras à l’épaule.
Malgré cela, le film 28 jours plus tard avait redonné ses lettres de noblesse au genre zombi/infecté et film fataliste. Saw (le premier) avait lui reboosté le genre du sadisme suggéré.
Aujourd’hui, c’est Sam Raimi, le papa des Evil Dead, qui s’y met. Il nous propose donc un film à mi chemin entre l’horreur et l’humour, avec des démons, une jeune fille apeurée, et une mamie dégoutante. Alors certes, la trame scénaristique est ultra classique, mais c’est sans compter sur la mise en scène.
Tout au long du film, on aura le droit a des scènes qui surviennent d’un coup, avec des visages bien dégueu qui apparaissent en gros plan avec le son à fond. Mais là ou beaucoup d’autres films se contentent de ça pour faire sursauter le public, M. Raimi nous prolonge la scène sur une ou deux minutes et en la terminant sur une note d’humour. Avec cette technique, il transforme le sursaut en un cri prolongé qui termine sur des éclats de rire. Et c’est là tout l’intérêt du film :
En effet, dans les salles de cinéma, l’ambiance est extra. Quand 150 personnes crient, puis se marrent, et ça pendant tout le film, le pari est réussi. Les spectateurs ne font plus qu’un face au film. Tout le monde se regarde et s’amuse. Quand je suis allé le voir, quelques personnes sont sorties après seulement quelques minutes du film. Une fille est même sortie en courant, sous les rires de ses amis restés dans la salle.
Réactions des spéctateurs devant Rec
Vous vous rappelez quand la promo de [REC] montrait des images de spectateurs qui sursautent, et qu’ils vous promettaient une terreur non-stop ? J’avais été très déçu. Si le film est effectivement bien, les sursauts n’étaient finalement que très rare. Et bien cette fois-ci, dans Jusqu’en Enfer, je n’ai pas été déçu =).
Tout l’intérêt est vraiment dans cette interaction entre le film et les spectateurs. Le voir tout seul chez soit en divx n’a franchement pas grand intérêt. N’hésitez donc pas à aller le voir au ciné pendant que les salles sont encore pleines ! Frayeurs et amusements garanti !
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