Cette semaine il ne vous reste que 10€ en poche, et le cinéma vous appelle. Soit vous allez voir si Sam Raimi n'est pas trop rouillé apres quelques Spiderman pour concocter un bon film d'horreur avec Drag Me to Hell, soit vous voulez savoir si Christian Bale saura être un John Connor crédible et faire oublier l'absence de Schwarzenegger dans Terminator Salvation.
Choix très difficile. Sinon vous pouvez aussi chercher si il n'y a pas un bon film français du genre "attends moi, je reviendrais", ou "ne m'oublie pas, je suis au café d'en bas", histoire de se facher sur le champ avec le cinéma.Revenons à Drag Me to Hell. Autant le dire tout de suite, c'est du grand Sam Raimi, un retour à un vrai cinéma d'horreur à l'ancienne avec une dose de dérision et de scènes totalement loufoques et ultra gore comme à l'époque Evil Dead. Un vrai retour au source. Voila un film tres jouissif qui nous donne exactement ce qu'on attendait du réalisateur, de l'ultra violence mixé a des effets comiques tres réussi et un scénario tres simple dans la lignée des films gore 80s mais totalement assumé.
Par contre, pour Terminator Salvation c'est une autre histoire. La franchise Terminator n'a pas gagné grand chose avec ce quatrième volet. Oui il est ultra esthétique, impressionnant dans ses scènes d'actions et sa démesure, mais voila, Terminator ce n'est pas que des robots qui se tapent sur la tronche avec des humains, et le réalisateur McG l'a semble-t-il oublié.Christian Bale d'habitude excellent acteur est plus robotique que les robots eux même, un John Connor completement déshumanisé, à l'encontre de son personnage et de ce qu'il doit incarner : la résistance humaine devant la machine. Finalement Sam Worthington dans le role d'un terminator est mille fois plus humain que Connor.Le film a totalement perdu de son charme et de ce qu'en avait fait James Cameron. McG n'en a gardé que le basique : robot + action. Pas de dialogues, pas de discussion sur le passé, sur les relations et la vie des personnages, tout ça aux oubliettes, caché derriere une tonne d'explosif.Pourtant c'est en ça que la saga est intéressante, le thème de la machine qui veut detruire l'homme, l'héritage de Sarah Connor, John Connor qui recherche son père (Kyle Reese) qu'il enverra 10ans plus tard pour sauver sa mere et par la même occasion être conçu( Terminator1), le passé de John Connor avec le Terminator, son adolescence dans le T2. Tout ça, oublié, comme si ça n'avait jamais existé. On dirait John Connor amnésique quand il croise un Robot, comme s'il n'en avait jamais vu. En fait la bande annonce regroupe à elle seule, tous les moments humains du film. Tout ce qui n'a pas été développé.
Pourquoi refaire dire à John Connor :"I'll Be back" gros plan en prime, comme pour bien insister. C'est la phrase culte de la saga, soit, mais c'est celle du Terminator, celle de schwarzie dans le 1, qu'est ce que ça vient foutre là. Tout comme mettre "you could be mine " de Guns n Roses pendant une scène de poursuite à moto...comme dans le T2, oui c'est bien...mais encore un clin d'oeil inutile.le film veut être le plus proche possible des 2 premiers épisodes, mais seulement dans le détail visuel et pas dans l'approche psychologique des personnages. On voit brievement John Connor adulte dans T2, le visage balafré, cet épisode met en scène l'arrivée de cette balafre. Kyle Reese dans T1 utilise un canon scié attaché à son bras par une ficelle, on le voit dans cet épisode, jeune , apprende ce trick des mains d'un terminator...bref, c'est sympa, des petits clins d'oeil au passé pour les ultra fans, mais c'est un peu futile. Même le petit clin d'oeil a Schwarzie et au Terminator d'origine est un peu raté, celui ci ressemblant plutot à la version dans T2 que dans T1, ce qui n'est pas chronologiquement très logique.
James Cameron entre ses scènes d'actions se donnait des plages de dialogues dans lesquels les personnages évoluaient, se livraient, nous parlaient de ce qu'ils vivaient, ce qu'ils vivraient dans le futur, ou ce qu'ils avaient vécu. Dans cet épisode, pas le temps pour discuter, mais surtout pas le temps de s'attacher à aucun personnage, et pourtant ce qui a rendu culte Terminator ce n'est pas l'action mais les personnages. C'est Linda Hamilton, c'est Edward Furlong, c'est Schwarzenegger, Michael Biehn ou Robert Patrick et en aucun cas l'avalanche d'explosions et de cascade toutes les 30s. Là on assiste simplement à un film de guerre dans le futur.Donc si vous voulez un film d'action a 100 à l'heure, allez y, ca défonce. Si vous voulez retrouver l'ambiance et les personnages de Terminator, c'est raté.
Quand à moi je n'attends qu'une chose, savoir si Megan Fox répare bien les motos, comme la bande annonce de Trasformers 2 le laisse sous-entendre, le 24juin.