Toi la mère

C'est ta fête, aujourd'hui, toi la mère. Ma mère. Les mères. Toutes les mères.
Sachez-le : vous êtes fascinantes. Je suis fasciné par les mères. Par la magie et le mystère de l'enfantement. Par votre corps qui forme et se déforme. Se reforme. Nourrit. Je suis fasciné aussi par votre âme qui se greffe d'un "sixième sens", formule qui dit le mieux possible un état d'esprit qui transforme la femme. Qu'elle ait ou non, qu'elle croit ou non, à ce que l'on appelle l'instinct maternel. Un jour, ma mère était une jeune fille. Elle devint femme. A l'église et devant le maire, d'abord. De par son corps ensuite. La jeune fille fut femme et devint mère. C'est un fabuleux destin. Un incroyable destin.
Je l'ai compris, ressenti, quand la jeune fille devenue ma compagne est devenue mère. De mes enfants.
Plus rien ne fut comme avant.
J'imagine que c'est ainsi pour toutes ces filles devenues femmes devenues mères.
Je comprends comme ce peut aussi être souffrance de n'être pas mère, de ne le pas pouvoir, et je pense aussi à vous mesdames, car mères vous l'êtes aussi, assurément.
C'est la fête des mères aujourd'hui, il est de bon ton d'offrir de la fleur, de la rose par exemple, et il me souvient que le jour J, elles ne sont pas forcément à la fête, les mamans. Ce jour où l'on coupe le cordon ombilical et lâche dans la nature humaine deux petites graines semées dans l'immense. Ce jour là est à la fois aboutissement et nouvelle ère.
Il me souvient comme là, couchée, elle accoucha, dans un mélange de début et de fin de monde. Il me souvient avoir été là pour mes enfants et pour ma naissance, accouchant de ma mère, faisant d'elle une mère, même si pour ce qui me concerne, deux gaillards étaient passés avant moi et avaient commencé le travail.
C'est la fête de toutes les mères. De toutes les vies.
Bonne fête. Maman. Mesdames. Merci.