Le premier vin choisi (et bu) est un Côtes du Roussillon 2005 venant de la jeune et dynamique maison H&B. Derrière ces initiales aux consonances très anglo-saxonnes se cachent deux jeunes français, Grégory Hecht et François Bannier, qui se sont dit qu'il y avait des producteurs qui faisaient des merveilles en Languedoc Roussillon, mais que celles-ci ne savaient pas forcément les valoriser. Aussi nos deux compères écument-ils la région à la recherche de ces pépites. Puis les élèvent, les assemblent, et en font leur vin à eux (j'avais déjà bu leur Faugères ICI)
Ce vin est a majorité de grenache, complété de syrah, carignan et mourvèdre. Et élevé partiellement en cuve, mais aussi en barriques, plus ou moins grandes, plus ou moins neuves (fiche technique ICI).
Le résultat est un vin au nez de cerise noire, de noyau, agrémenté de notes de poivre blanc , d'épices et de pierres chauffées au soleil, limite calcinées. La bouche est ample, ronde, et mûre. Les tannins sont fondus, veloutés, offrant beaucoup de plaisir. L'ensemble est frais, équilibré, à condition de le servir à bonne température (15-16°, pas plus !). Pas de dureté en finale. Juste une petite accroche très savoureuse, épicée, qui donne envie de s'en servir un autre verre !
Je ne vais pas vous dire que c'est le vin du siècle. Ce ne serait pas vrai. Mais à moins de ne pas aimer le vin rouge, il offrira beaucoup de plaisir à celui qui le boit, se mariant parfaitement avec la cuisine du Sud, conjuguant agneau, épices, herbes de Provence, olives, poivron rouge... C'est ce que j'ai fait ce midi avec une ratatouille à ma façon.
Parker note ce vin 91/100, ce qui me paraît un peu excessif. J'aurais tendance à mettre la barre légèrement en dessous des 90(disons 88) car j'aimerais plus d'émotion, de sensualité, de crémeux... Mais bon, à moins de 13€ (12,99€ précisément), il n'y a rien à redire : c'est une valeur sûre.
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