Je ne sais pas qui a défini cet ordre établi. Je ne sais pas comment on en est arrivé là. Je sais juste que la vie, elle, est sourde aux revendications du conscient collectif et oblige à faire d’autres constats qui m’amènent à la conclusion que la femme est un homme comme les autres. A ce titre, certains maris, époux, amants, pères de familles, fils, frères, patrons consort de la gente masculine dont je fais (parfois malheureusement) partie devraient apprendre non seulement à se taire, mais aussi, et surtout à écouter.
Depuis quelques semaines, pour des raisons familiales, je suis devenu tour à tour « maman » pour consoler les bobos des neveux et nièces que je garde, « papa » pour compenser la fuite courageuses des pères biologiques à qui je ne dédie pas ce billet, « tonton » pour recueillir les confidences que l’on ne peut pas faire aux autres, mais aussi et simultanément :
Diabétologue, chauffeur, cuisinier, gestionnaire de comptes, intendant, nounou, pédiatre, homme de ménage, garagiste, bricoleur, repasseur, infirmier, conseiller de toutes natures, rédacteur de petits mots urgents pour l’école, spécialiste des kermesses / spectacles / activités scolaires, accompagnateur, organisateur d’activités pour les mercredis de pluie, jardinier pour réparer les dégâts des enfants sur la pelouse de mamie ou du voisin, expert en bobologie, couturier express en bouton de culottes courtes, vérificateur de cartables, amuseur public pour enfants et adolescents, professeur de toutes matières pour les devoirs du CP à la terminale, spécialiste en trisomie 21, hyperactivité et bobos à l’âme, nutritionniste / diététicien pour enfants compliqués à table, photographe des bons (et mauvais) moments de la vie de famille avec les bambins et j’en oublie sûrement.
Les semaines sont longues, les journées épuisantes, chaque heure de plus en plus harassante, et pourtant, il faut tenir le coup, ne jamais faiblir, assurer, assumer… Un nez qui coule ici à essuyer, une couche pleine là à changer et il faut déjà repartir pour l’école / le travail / le Centre Spécialisé du petit. A peine de retour à la maison, il faut encore faire le ménage, le lavage, le repassage, à manger, ouvrir au facteur, payer les factures, faire les courses avant de retourner à l’école / au Centre Spécialisé / au cours de gym de l’aînée. Bref, il faut savoir ETRE MERE
.
Et ça, messieurs, même avec la meilleure volonté du monde, nous ne saurons jamais. Car même si Dame Nature (qui devait être un homme !) nous a donné de plus longues jambes, une plus grosse voix, plus de muscles et bien des choses qui ont laissé s’installer dans le conscient collectif que l’homme était supérieur à la femme, la Dame Nature en question a donné à la femme une chose merveilleuse qui fait que non seulement cette dernière n’a pas besoin de nos muscles et nos grosses voix, mais en plus, qui a permis à vos mamans de vous élever, vous supporter et pardessus tout vous aimer. Cette chose, c’est une capacité indéfectible pour chaque femme d’être un homme comme les autres sans jamais se défaire pour autant de sa condition féminine, de son rôle d’épouse et surtout de celui de mère.
Au moins une fois dans l’année, messieurs, soyez à la hauteur de celles qui vous ont mis au monde et de celles qui ont (sup)porté vos enfants ; mettez vos fiertés, vos muscles et vos égos de coté et comme moi, simplement, dites à celles qui le méritent :
BONNE FÊTE MAMAN
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