Rappel : ces présentations sont faites le plus souvent à
partir des éléments fournis par les éditeurs.
Les eaux profondes
Arfuyen, 2007
Collection les Cahiers d’Arfuyen
182 p, 14, 5 euros, isbn : 978-2-845-9110-0
« Ce livre est le cinquième d’une série publiée sous le
titre générique d’Opus incertum et
dont le dernier en date est le Su et l’Insu
(Gallimard, 2005). On y retrouvera certains des thèmes récurrents dans les
écrits antérieurs, mais autrement abordés, à la faveur d’un lent cheminement
qui fut celui de la vie même en ses rencontres. Avec, peut-être, une insistance
ici plus marquée dans les prospection des régions peu fréquentées qu’évoque le
titre, souvent exclues de nos existences de surface, mais qui les hantent
sourdement »
(Roger Munier)
Toute l’entreprise de Roger Munier est de se rendre attentif, jour après jour,
instant par instant, à ce qui se passe là, dans ce que Eckhard appelle « le
fond de l’âme ». Quels mots pour dire ce qui est en deçà des pensées, des
sentiments, des émotions….
Roger Munier dans Poezibao :
Note
bio-bibliographique, extrait
1, extrait
2
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Mausolée, précédé de Défense des loups et autres poésies
Traductions de l’allemand de Maurice Regnaut et de Roger Pillaudin, préface d’Hédi
Kaddour
Poésie / Gallimard, n° 434,, 2007
304 p. 8, 20 euros, isbn 978-2-07-034760-5
Né en 1929 en Bavière, Hans Magnus Enzensberger occupe sur la scène poétique allemande une place très singulière : poète engagé, anticonformiste, dénonçant tous les pouvoirs, il a été tout à la fois applaudi, redouté, insulté. Il a inventé un genre explicitement « acide » et désigné ses textes comme « poèmes déplaisants ». Il s’en prend volontiers aux agneaux qui aiment tant être dévorés et font preuve d’une répugnante paresse d’esprit et qui préfèrent que les loups pensent et agissent en leur nom. Lucidité, ironie persiflante, démystification s’attachent à saper les puissances établies sur le mensonge, le renoncement et la « veulerie des mous ». Ce qui ne l’empêche pas de célébrer par ailleurs, dans Mausolée, les personnages qui ont à ses yeux le plus compté en Occident au travers de trente-sept portraits par mi lesquels Gutenberg, Leibniz, Linné, Piranèse, Humboldt, Fourier, Etienne-Jules Marey, Frédéric Chopin, etc.
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Juste un pont sans feu
Le Castor Astral, 2007
isbn :2-85920-716-8, 10 euros
« Je tente d’habiter un souffle, une transversalité et
de le faire à travers mes langues, sans que cela m’éloigne de ceux qui habitent
les autres langues et géographies. Tisser des liens dans cette transversalité
et les vivre intensément. Un Kafka, un Dostoïevski, un Artaud, un Deleuze, un
Rûmi font partie de ma chair. Mais littéralement. Je me dis, tout comme j’appartiens
à l’humain, aussi tout ce qui est humain m’appartient que je tente de relier
avec ce pont, sans feu »
Seyhmus Dagtekin
Seyhmus Dagtekin est venu au français à l’âge de 22 ans. Il est né dans un village kurde du sud-est de la Turquie en 1964, a fait des études d’audiovisuel à Ankara puis est arrivé à Paris en 1987. Il écrit en turc, en kurde ou directement en français. Il a reçu le prix international de poésie francophone Yvan Goll.
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La Muse des métamorphoses
Éditions Pierron, 2006
isbn :2-7085-0337-5, 15 euros
Gérard Yung est poète, musicien, auteur et compositeur de chansons qu’il met en scène accompagné de musiciens venant de différentes cultures musicales, pour créer des concerts-voyages.
Ce recueil de poèmes est illustré par Christian Jauréguy, Pierre Cayol, Pierre DAboval, Noëlle Nicolau-B, Le Zhang, Antonin Yung et plusieurs autres.
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Bernard
Noël poète épithelial
Jean-Michel Place Éditeur, 2007
128 p ISBN : 9 782858939107, 11 euros
Un nouvel opus dans la remarquable collection anthologique éditée par Jean-Michel Place et dirigée par Zéno Bianu, le Bernard Noël de Régine Detambel
À la suite d’une
génération de poètes épithéliaux, Bernard Noël fait du corps et de sa peau le
fondement de son activité littéraire et poétique. Comme il l’affirme dans Les États du Corps, « le corps est une carrière à mots et ses
explorateurs assurent que là, sous la peau, il y a de quoi refaire la langue.
»
L’essai de Régine Detambel, Bernard Noël,
poète épithélial dévoile comment le poète s’attache à déconstruire et
renouveler la tradition anatomique du roman occidental dont il rejette la
violence. La part peaucière de l’œuvre de Noël est basée sur une conviction
profonde que la peau est le lieu où se produisent « les effets qui s’écartent des lois jusque-là adoptées par une certaine
littérature » (Régine Detambel). L’originalité de sa pensée philosophico-poétique
réside dans la reconstruction de l’idée de peau-surface : celle-ci se donne
comme « ce qui couvre et découvre à la
fois ». Elle est ce « merveilleux
organe à travailler le sens » où s’opère la fusion de l’homme et du monde,
laissant ainsi penser que « la langue du
poète fuse depuis l’étoffe même du monde » (R.D.).
Le motif de la peau et du corps parcourt toute l’œuvre de Bernard Noël, il se
donne comme son thème de prédilection, mais surtout comme l’élément fondateur
de son système d’images et de sa conception de la littérature. C’est finalement
à une corporalisation du monde et de la littérature que se livre le poète, qui
« relie de peau vive sa critique d’art,
sa poésie, dans un même souci d’exaltation de la surface » (R.D.).
Née en 1963, Régine Detambel a publié ses premiers ouvrages aux éditions
Julliard avant de rejoindre les éditions Gallimard, en 1994, avec Le Jardin clos. Ses textes brefs,
essais ou variations, sont parus chez Christian Bourgois (La Ligne âpre, 1998) et Fata Morgana (Blasons d’un corps enfantin, 2000).
Sa poésie est portée par les éditions CHamp Vallon qui ont déjà publié Icônes(1999) et Emulsions (2003).
On peut découvrir son œuvre, y compris son travail de peinture, sur son site. www.detambel.com
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sous la direction de Jean-Pierre Montier
Presses Universitaires de Rennes, 2007
isbn : 978-2-7535-0489-9, 18 euros (un livre + 1 DVD)
L’originalité de cet ouvrage consiste en deux composantes interactives : un recueil d’articles signés par des spécialistes de poésie contemporaine en général, de l’œuvre de Guillevic en particulier ; un DVD évoquant la personnalité de Guillevic et surtout une part importante de sa création, moins connue que ses œuvres strictement poétiques, mais tout à fait révélatrice d’une orientation de la vie artistique des années 1930 à 1980, la coopération régulière des poètes avec des peintres. Etudes critiques et preuves visuelles montrent comment l’œuvre de Guillevic croise poésie et peinture en démultipliant les pouvoirs de l’une et de l’autre. Le recueil d’articles est composé autour de mots-clés du vocabulaire du poète tandis que le film alterne des témoignages, lieux et liens de vie du poète, les séquences informatives, son rapport avec le milieu de la peinture, les séquences illustratives, gros plans visuels sur quelques livres d’art réalisés avec plusieurs peintres.
Ce livre fait suite au Colloque du Centenaire de Guillevic qui s’est tenu à Carnac au mois de février 2007