Je continue ma série des Vies parallèles... Cette fois ci, Plutarque confronte deux orateurs (comme toujours, un grec et un romain). La vie de Démosthène m'a parue un peu légère (en volume) par rapport à Cicéron mais sinon le rapprochement est tout à fait pertinent (oui, j'envoie des fleurs à Plutarque si j'ai envie, na !).
Les deux hommes ont eu une formation et des débuts un peu difficiles (problèmes d'élocution, capacité à se faire entendre) et ont connu des époques troublées (Philippe de Macédoine qui lorgne sur la Grèce pour Démosthène, épisodes des dictatures et des guerres civiles pour Cicéron (Sylla, César, Pompé, Crassus, Octave, Marc Antoine... Bref, vous connaissez la chanson)). Mais si le grec s'attache à défendre et à mettre en garde sa patrie, Cicéron se le joue plus perso. Il réalise un joli petit cursus honorum et se plaît bien dans sa toge de consul. Et puis il aime fréquenter le beau monde, quitte à ménager la chèvre et le chou. Enfin, il aime être populaire et glisse des bons mots et des petites piques pour faire rigoler la plèbe, chose qui ne viendrait même pas à l'idée de ce bon vieux Démostène, un peu plus austère... Bref, on s'amuse beaucoup plus à lire la vie de Cicéron ! Et pour ceux qui ne connaissent pas la façon dont il est mort, la fin plaira aux amateurs de gore !