Vous êtes satisfait des audiences de Fringe ?
Le pilote a bien marché mais les épisodes suivants ont un peu moins bien fonctionné. On est quand même au-dessus de la moyenne de la case horaire donc c’est bien. Malheureusement, on n’a pas bénéficié du lancement de la série par TF1 pour les raisons que l’on connaît (le pilote de la série devait être diffusé en prime-time sur TF1 mais il a été déprogrammé suite au crash aérien du vol Rio-Paris en début de semaine, ndlr). Mais la bonne surprise c’est Eureka, diffusée juste après, qui arrive à garder toute l’audience.Il y a quelques jours, la Dernière Heure a publié un article intitulé « La RTBF n’a rien compris » (lire ici) à propos de la programmation des séries, notamment la diffusion de Fringe sur La Deux. Alors, vous n’avez vraiment rien compris ?
Je serais ravi de voir ce journaliste faire une programmation télé… Il faut avoir une vision stratégique globale. Les séries sont un produit d’appel pour La Deux et maintenant il y a des choses intéressantes qui se passent avec deux séries fortes (FBI : Portés disparus et Fringe). Le problème c’est que toutes les séries qu’on a mises et qui étaient plutôt « moyen de gamme » ne démarraient pas parce que La Deux n’est pas assez forte, il n’y a pas suffisamment d’habitudes. Mais comment faire autrement que de mettre ces séries pour créer l’habitude ? Pour Fringe, autant on a un souhait de rajeunir le public de La Une, autant y mettre cette série c’était passer d’une génération à l’autre de manière trop brutale. Si la TSR et TF1 diffusent la série après 22h30 c’est qu’on sait tous que dans une case familiale ce n’est pas diffusable. Concernant ces critiques, on peut toujours critiquer, ça ne me gêne pas, mais il ne faut pas le faire avec des arguments qui sont faux. A quoi bon écrire un article dont la critique n’est pas utile ?Pouvez-vous nous parler de la grille d’été ?
[...] Fringe qui continue. [...]Quand on est une chaîne belge, on doit diffuser les programmes avant les chaînes françaises pour être sûr que le public soit au rendez-vous et que ce ne soit pas comme une « rediffusion » pour lui. C’est une contrainte importante ?
C’est très contraignant parce qu’on n’arrive pas toujours à programmer ça où on veut. [...] Autre exemple, on avait prévu de diffuser Fringe à la rentrée prochaine mais on doit la mettre cet été, comme la TSR qui a dû la programmer en urgence aussi. Dans le cas de Fringe on a réussi à trouver une solution mais j’ai dû déprogrammer des « meilleurs de l’humour » le jeudi soir. Donc c’est contraignant, mais si on n’a pas la priorité ça sert à quoi d’acheter ces programmes ? Si c’est pour les passer après TF1 ou France 2 ça n’a plus beaucoup d’intérêt… Sauf cas exceptionnels. Mais on est dans la position du challenger, de la petite chaîne. Le métier de programmateur est un métier de compromis. On ne peut pas faire une grille idéale, il faut jongler avec les budgets, les contrats, les priorités de diffusion. On nous livre parfois des programmes une semaine avant la diffusion sur TF1, pas facile de programmer quelque chose qu’on n’a pas vu et pour lequel on ne peut pas faire de promo.
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Une chose est certaine, c’est que bien que Fringe ne cartonne pas sur La Deux (RTBF), celle-ci réalise des audiences meilleures que la moyenne. De plus, la série ne sera pas déprogrammée et continuera jusqu’à la fin de la saison 1.
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