Un an

Par Christophefaurie

Un travail archéologique me fait croire que ce blog est né le samedi 7 juin 2008. Je n’ai pas une idée totalement précise de la raison pour laquelle je l’ai créé. En partie c’était pour aider les commerciaux d’une société de formation qui voulait commercialiser des cours de conduite du changement.

Si certains messages sont antérieurs au 7 juin, c’est parce que ce blog a initialement suivi une logique qui n’était pas totalement celle d’un blog : je l’avais conçu comme un support de vente d’accès facile. J’ai produit une cinquantaine de messages en un week-end, en reprenant d’anciens textes ou en en écrivant de nouveaux. J’ai aussi créé un second blog qui avait pour objet de recenser des ouvrages importants pour les sciences du changement. Lui aussi a atteint une cinquantaine de billets en un week-end. Mais la formule n’était pas satisfaisante. D’une part, j’ai intégré les critiques de livres au blog principal, et, d’autre part, j’ai commencé à faire de véritables analyses de livres, qui puissent être utiles à ma réflexion. J’ai d’ailleurs fini par comprendre que pour tirer quelque chose d’un livre il fallait, quasiment, le lire deux fois. Pas étonnant que les auteurs soient frustrés par le peu que l’on comprend de leur travail, et que les écrivains de best sellers techniques américains aient développé leur merveilleuse technique d’écriture qui dit si simplement si peu.

Ce blog illustre ma façon de construire des partenariats. Je ne mesure pas mon effort, et donne sans compter, et sans rien demander. Cela a l’effet de révéler les faiblesses du partenaire en un temps record. Le 9 juin, les dysfonctionnements de l’équipe commerciale étaient patents. Suite à quoi mon blog commençait une existence sans but lucratif, à la recherche d’une raison d’être et d’une cohérence qu’il n’a pas encore trouvées.

Où en était-on il y a un an ? Barak Obama n’était encore qu’une curiosité, qui avait mis KO Mme Clinton, parce qu’il avait séduit quelques venture capitalists (Clinton, Obama, changement), et la crise que l’on voyait poindre depuis le début de 2007, au moins, ne semblait pas bien sérieuse (Jacques Mistral: comment éviter subprime 2). Il n’était pas prévu, alors, qu’elle serait le thème principal de mes billets.

Pour quelqu’un qui s’intéresse au changement, la crise est une chance, c’est l’exemple même de la phase critique du changement, celle du dégel (Kurt Lewin), où la société pioche de plus en plus profond dans son inconscient pour y chercher ce qui est la cause de ses malheurs. Rien ne va plus.

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