Même si on a l’impression d’un copié collé, Fringe réussit à recréer avec délice les sensations que l’on pouvait ressentir dans X-files et que l’on n’a jamais réellement retrouvé depuis. Dans un sens cette filiation n’est donc pas une mauvaise chose. La scène d’intro est à ce titre jubilatoire. Tout y est. L’aspect étrange de la grossesse expresse, les effets gores et les hurlements dans la salle d’accouchement. Une séquence impressionnante. Le reste de l’enquête est bien menée malgré un cheminement assez facile. Il n’empêche, quelque chose m’empêche de me sentir totalement impliqué dans l’histoire. Cela est sans doute dû aux personnages peu sympathiques, fermés. Le comble étant atteint par l’héroïne glaciale, antipathique au plus haut point et au comportement assez abrupte. C’est particulièrement le cas avec Charlie son autre collègue du FBI. Elle vient vers lui uniquement quand elle en a besoin pour le jeter dès qu’il lui a rendu le dit service. Une vraie garce sainte nitouche. Ses relations avec son boss et Massive dynamic sont un peu dans la même veine.
Certes, on est dans une série de science fiction et il est normal d’accepter un certain nombre d’intrigues étranges. Ainsi autant l’histoire du vieillissement accéléré fonctionne à merveille autant l’expérience de la dernière image dans l’œil de la victime est grotesque. C’est une façon trop simpliste de faire avancer l’enquête alors que l’équipe patauge. Okay pour de la sci-fi, mais pas d’accord pour être pris pour un con. Les personnages semblent même ne pas vraiment y croire. Ça a dû pouffer de rire plus d’une fois lors de la réalisation de cette séquence.
Walter était le personnage le plus étrange du pilot et cette suite confirme là aussi l’impression de base. Son constant décalage avec ce qui se passe autour de lui est tout simplement génial tellement il est à côté de la plaque. Attention tout de même car on frôle parfois le ridicule à cause de cela. Le contraste est ainsi beaucoup trop grand entre Walter et son pop corn et Peter tentant de sauver la dernière victime. Par contre ça marche à merveille quand Walter découvre les sièges chauffants. Même si là aussi il ne faut pas trop pousser, il a été interné il y 17 ans et n’a pas hiberné durant 120 ans. Son étonnement est donc parfois à la limite. Limite qu’il ne faudrait pas franchir au risque de transformer un personnage au potentiel énorme en un boulet systématique.
Comme dans le pilot, Josh Jackson ne sert à rien sauf à attirer les ex fans de Pacey Witter ayant depuis grandis. On exhibe ainsi à deux reprises les poils du torse de l’acteur. On n’en avait jamais vu autant dans Dawson, mais c’était il y a plus de 10 ans. Agacement parmi les agacements, on titille déjà les instincts des shippers en ne perdant pas une occasion pour jouer avec le duo et peut être futur couple Peter/ Olivia. Il lui effleure la main, part avec elle enquêter même s’il ne sera d’aucune utilité à l’agent du FBI,… La fin relance néanmoins l’intérêt autour du personnage du fiston. Certes, on ne comprend pas grand chose à ce que dit Walter à ce sujet mais il semblerait qu’un mystère entoure ce personnage. Que cache le dossier médical de Peter ? On se pose d’autant plus de question après cet épisode centré sur une étrange relation entre le scientifique et le tueur. Peter serait il lui aussi le fruit d’une expérience de Bishop ? Avec une série comme Fringe tout est possible et cela a le mérite d’aiguiser ma curiosité.
Bilan : Ce n’est pas encore ça pour Fringe. La série reste toujours à la fois trop aseptisée mais en même temps pas assez sombre. Ça manque d’atmosphère, voilà le vrai problème. Cela est sans doute une question de temps et je pense qu’à terme la série trouvera ses marques même si pour le moment ce n’est pas encore le cas. Bref, la série se construit petit à petit. L’histoire et les personnages sont assez bons lui laisser le temps de s’installer. Patientons encore un peu.
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