Malgré le ton malsain se dégageant de la série, je continue True blood. Cela doit sans doute être grâce aux petites fesses d’Anna Paquin moulées dans son mini mini short. A moins que ce ne soit les fesses de Ryan Kwanten. Celui ci trouvant toujours une raison pour se montrer à poil et voilà qu’il nous fait des vidéos érotiques sur internet pour payer son V blood.
Les deux premiers épisodes servaient à mettre en place les personnages et là on commence à les explorer plus en profondeur. Ainsi la relation ambiguë entre Jason est Lafayette aiguise ma curiosité. Jason va visiblement commencer à prendre du V blood, le sang des vampires afin de réveiller sa libido un peu faiblarde ces temps ci. C’est d’ailleurs très ironique, Jason débande en pensant aux vampires et il trouve apparemment son remède à son mal grâce à ces derniers. Tara en profite d’ailleurs pour mater Jason en caleçon en train de danser devant la caméra. S’il devient accro à ce jus, qui sait ce qu’il sera capable de faire par la suite pour avoir sa dose. Par contre, il devra se trouver une nouvelle copine car la serveuse du bar se fait assassiner. Étrange, c’est la deuxième fille liée à Jason qui se fait tuer. Serait il finalement responsable ? Le shérif risque de commencer à le croire. Ces mystérieux meurtres semblent être le fil rouge de la saison sans pour autant enfoncer le clou à outrance comme dans Desperate housewives ou Veronica Mars.
Sookie est toujours attirée par Bill mais elle ne sait pas comment réagir. Comme elle le dit, sa tête lui dit une chose et son cœur lui en dit une autre.. Toute la première scène avec les trois vampires est malsaine et dérangeante. Nicholas Gonzalez doit en avoir marre. Chaque fois qu’il est engagé dans un série, il joue à soit beau et tais toi, comme dans The OC. On a à peine entendu le son de sa voix qu’il était mort. L’analogie des vampires et des animaux est bien trouvée. En meute, ils sont dangereux et incontrôlables, seul comme Bill ils tentent de se raccrocher à une humanité perdue. On retrouve ce genre de thème avec le personnage d’Angel dans Buffy pour le peu que j’ai pu voir cette série. Mais j’aime davantage cette façon d’aborder le thème du vampirisme de façon adulte. C’est même assez troublant car d’habitude, c’est un sujet pour des séries adolescentes. Le fait de transposer cela dans un univers adulte est fascinant. Ça redonne des lettres de noblesse au genre. Cela dit, le côté jeune ingénue de Sookie me gène un peu, tout comme le cliché de la vierge. Ça fait un peu ringard dans cet univers étrange de True blood. Elle fait trop héroïne de base et sans me déplaire pour l’instant, elle risque de devenir très vite tête à claque, y compris sa relation avec Bill. D’autant qu’à côté il y a des personnages se révélant d’emblée bien plus riches à explorer. A côté Bill est un personnage très ambigu et mystérieux. A l’image de Sookie, il nous est impossible de le cerner, de savoir ce qu’il pense et sa réflexion sur la vie et son aspect magique est à la fois philosophique et très terre à terre vu sa situation. Son cœur ne bat plus, il ne respire plus mais il continue de vivre. Comment, pourquoi ? Quel est le sens de cette vie après la vie ? C’est un questionnement intéressant. On en apprend également plus sur les vampires et leur hiérarchie laissant la place à de nombreuses possibilités et de nouveaux mystères. On a sans doute pas fini de voir ce trio de vampires maléfiques. On entrevoit d’ailleurs des distensions entre ceux voulant s’intégrer aux humains et les vampires plus traditionalistes attachés à leurs coutumes sauvages.
Tara est aussi un fabuleux personnage se révélant dans cet épisode. Elle ne reste pas bêtement à s’amouracher d’un Jason inaccessible. Sa longue discussion avec Sam est pour moi la meilleure scène de l’épisode par son authenticité et la manière dont les deux personnages s’ouvrent l’un à l’autre. J’ai assez rapidement pensé qu’il pourrait y avoir une attirance entre eux mais les faire coucher ensemble comme copain de baise était loin de m’avoir traversé l’esprit. True blood surprend une fois de plus et c’est ça que j’aime. La série ne suit pas une ligne droite visible dès les premières secondes de l’épisode. La relation entre Tara et sa mère est très dure, violente même et cela nous donne une idée sur la vie de la jeune femme et pourquoi elle est aujourd’hui si dure. La touche d’humour au sujet de Buffy était amusante, très pop culture. Une autre idée m’a également traversé l’esprit, et si Sam était responsable des deux meurtres survenus à Bon Temps ? Ce serait une révélation des plus choquantes et inattendue. Le simple indice des grognements dans son sommeil est mince, mais comme la série semble pouvoir partir dans tous les sens, on ne sait jamais.
Lafayette devient également un personnage de plus en plus intéressant. Il se dévoile ainsi à la fois dealer de drogues en tout genre mais également prostitué mâle à ses heures. Finalement c’est lui le personnage le plus étrange de la série et il n’a pas besoin d’être un vampire pour cela. Un personnage haut en couleur avec lequel on n’est sans doute pas encore au bout de nos surprises.
Bilan : Ce troisième épisode confirme ma bonne impression sur True blood. Une série osée, adulte. Cet épisode nous révèle des personnages plus complexes, plus durs ou plus touchants mais solides avant tout et des intrigues magnifiquement mises en scène. Certaines classiques, d’autres plus insolites. True blood est donc définitivement une bonne pioche.
Bonus, la sexy danse de Jason devant la caméra de Lafayette :